Santé «stable» : Biden a subi une série d'examens, dont un neurologique «extrêmement détaillé»

Le médecin de Joseph Biden a assuré qu'il était «en bonne santé» à l'issue des multiples examens auxquels il a dû se soumettre. Outre-Atlantique, les capacités physiques et cognitives du président américain font l'objet de multiples spéculations.

Joseph Robinette Biden, qui à 80 ans ne cache pas ses ambitions de réélection, est «en bonne santé», «vigoureux» et «apte» à remplir ses fonctions, a assuré le 16 février son médecin, qui le suit depuis plus d'une dizaine d'années. Un diagnostic qui se veut rassurant alors que de nombreux Américains, y compris au sein du camp démocrate, estiment que leur chef d'Etat est trop âgé pour son poste.

Le praticien s'est ainsi exprimé après que le président le plus âgé de l'histoire américaine a subi une série d'examens – et en particulier «un examen neurologique extrêmement détaillé» –, qui ont fait l'objet d'un rapport rendu public par la Maison Blanche le jour même.

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Selon le médecin du président, «une lésion a été prélevée de [s]a poitrine et fera l'objet d'une biopsie ; mais pour le reste, Joseph Biden [...] ne présente que des affections sans gravité majeure, traitées par trois médicaments sur ordonnance».

Le démocrate est en effet traité pour une «fibrillation auriculaire non valvulaire», condition cardiaque qui est «stable» après traitement, un taux élevé de lipides dans le sang également corrigé avec succès par un traitement et des allergies.

Le praticien assure par ailleurs que deux problèmes relevés lors du dernier examen en novembre 2021, à savoir une démarche raide et une toux fréquente liée à un reflux gastro-œsophagien, sont également «stables».

Ces résultats étaient particulièrement attendus en raison de l'intention exprimée depuis un certain temps par l'actuel président américain de briguer un second mandat, dans une possible compétition face à son prédécesseur Donald Trump, qui a par le passé multiplié les piques visant une présumée sénilité de l'homme d'Etat démocrate.

Des séquences troublantes qui nourrissent les spéculations

Joseph Biden a fait l'objet ces dernières années de plusieurs polémiques autour de ses facultés cognitives, en raison de séquences plus ou moins embarrassantes allant du simple lapsus à des moments d'absence, sans oublier certaines gestuelles déroutantes qui continuent de susciter de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux.

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«Nous avons mis en place l’organisation de fraude électorale la plus grande et la plus inclusive de l’histoire de la politique américaine», avait-il par exemple malencontreusement déclaré au mois d'octobre 2020, à une dizaine de jours à peine de la tenue d'un scrutin présidentiel dont la coordination était au cœur des polémiques, notamment au sujet du recours au vote par correspondance. «Quelle phrase terrible de la part de Biden ! Une élection truquée ?», avait immédiatement réagi son rival républicain, amenant divers médias et agences de presse à mettre en garde l'électorat américain contre une séquence «sortie de son contexte».

Quelques jours plus tard, le candidat démocrate remettait tristement le couvert lors d'un rassemblement à Philadelphie, en Pennsylvanie. Mégaphone à la main devant la foule, il a en effet évoqué à cette occasion plusieurs membres de sa famille, les confondant les uns avec les autres. «Voici mon fils Beau Biden, que beaucoup parmi vous ont aidé à élire au Sénat du Delaware», en prononçant ainsi accidentellement le nom de son défunt fils, mort en 2015. «Voici ma petite-fille Natalie», avait-il poursuivi, en prenant en fait par les épaules une autre de ses petites-filles, Finnegan...

En avril 2022, le président américain avait suscité de nombreuses moqueries de la part de ses détracteurs après avoir tendu une main dans le vide, donnant l'impression de saluer un personnage imaginaire lors d'une intervention devant des étudiants en Caroline du Nord. 

«Où est Jackie ?», avait encore gauchement interrogé en public le président américain en septembre de la même année, évoquant ici le nom d'une parlementaire républicaine décédée, très engagée dans la lutte contre la malnutrition. Dans cette séquence, qui a marqué son allocution consacrée à la lutte contre l'obésité et l'insécurité alimentaire, le président américain avait semblé chercher des yeux la défunte élue.

Interrogé fin 2022 sur les inquiétudes que son âge avancé pourraient faire peser sur sa candidature en 2024, le président américain avait affirmé que tout «fonctionn[ait] encore bien» physiquement pour lui.