Le ministre de la Défense et général d'armée Sergueï Choïgou a procédé ce 11 janvier à de nouvelles nominations dans le commandement de l'«opération militaire spéciale» en Ukraine.
En premier lieu desquelles, Valéry Guérassimov, général d’armée et chef d’état-major général des forces armées russes, a été nommé «commandant du groupement des forces dans la zone de l’opération spéciale». Il remplace le général d'armée Sergueï Sourovikine, qui avait été nommé à ces responsabilités en octobre.
Ce même Sergueï Sourovikine, par ailleurs commandant en chef des forces aérospatiales russes, ainsi que le général d'armée Oleg Salioukov, commandant en chef des forces terrestres, et le colonel-général Alexeï Kim, chef adjoint de l'état-major général des forces armées russes, sont nommés adjoints au commandant du groupement des forces.
Dans son communiqué annonçant ces nominations, le ministère russe de la Défense affirme que le niveau élevé de commandement de l’opération en Ukraine «est lié à l’élargissement de l'échelle des missions remplies au cours de sa mise en œuvre, à la nécessité d’organiser une interaction plus étroite entre tous les types des forces armées russes, ainsi qu'à l'amélioration de la qualité de soutien et de l'efficacité du contrôle du groupement des forces».
Pour rappel : la Russie mène depuis le 24 février 2022 une opération militaire, que Kiev et ses alliés dénoncent comme une guerre d'invasion de l'Ukraine ne répondant à aucune provocation. Les autorités russes font quant à elles valoir la nécessite de protéger les populations du Donbass, dont les autorités locales sont en conflit avec Kiev depuis 2014 à la suite du coup d'Etat de Maïdan. Moscou a également déclaré vouloir «dénazifier» et démilitariser l'Ukraine.
A la suite de référendums locaux organisés en septembre dernier – considérés par Kiev et ses alliés comme illégaux – les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk dans le Donbass, ainsi que les régions de Zaporojié et Kherson, ont été rattachés à la Fédération de Russie. Les autorités ukrainiennes et les Occidentaux ont dénoncé une «annexion» russe.