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Ukraine : un conseiller de Zelensky affirme que Kiev a tenté de tuer le chef d’état-major russe

Les autorités ukrainiennes auraient essayé de tuer le général d’état-major et vice-ministre russe de la Défense Valéry Guérassimov, lors d’un déplacement sur la ligne de front. Informés, les Américains auraient alors tenté de dissuader Kiev.

Dans un entretien diffusé le 17 décembre sur l’une des chaînes YouTube de l’avocat Mark Feïguine (inscrit au registre russe des agents de l’étranger), Oleksiï Arestovitch, conseiller au bureau de Volodymyr Zelensky, a affirmé que Kiev avait tenté d’assassiner le vice-ministre de la Défense et chef d’état major de l’armée russe Valéri Guérassimov.

«Révélons un terrible secret : Guérassimov était à Izioum et nous avons frappé» a déclaré Arestovitch avant de poursuivre. «C'était probablement dans la seconde quinzaine d'avril ou en mai. Nous avons frappé le quartier général où il se trouvait. Nous l'avons fait exploser en mille morceaux... Mais il avait réussi à partir un peu plus tôt».

Réelles confidences ou coup de bluff ? Ces propos du conseiller présidentiel ukrainien font suite à une publication du New York Times le même jour. Dans cet article, il est affirmé que les autorités américaines auraient tenté d’empêcher Kiev de monter une attaque contre le haut gradé et membre du gouvernement russe, sans succès.

Désapprobation de Washington 

Selon le quotidien américain, après avoir appris le projet de Guérassimov de se rendre sur la ligne de front, Washington n’en aurait pas informé les Ukrainiens, de crainte qu’ils ne tentent de l’éliminer. La principale motivation américaine aurait été la menace de se retrouver en conflit ouvert avec les Russes.

Lorsque les Ukrainiens auraient d’eux-mêmes appris la venue à portée de canons du général en chef russe, les Américains disent avoir, «après un débat interne», demandé aux Ukrainiens d’annuler l’attaque, pour se voir répondre qu’il était trop tard. «Des dizaines de soldats russes auraient été tués», rapporte le quotidien. «Le général Guérassimov n'était pas l'un d'entre eux», conclut néanmoins le média sur cet épisode.

Début mai, le même New York Times avait publié sur une «visite secrète» et «inhabituelle», du haut gradé russe. Dans cet article, un haut responsable ukrainien confiait sous couvert d’anonymat que Kiev avait appris la visite du général en chef russe et que le bâtiment dans lequel il s’était rendu à Izioum avait été détruit, sans plus d'entrain. «La décision de détruire cet objet n'a pas été prise à cause de Guérassimov, mais parce que c'est une importante base d'opérations» déclarait-il au quotidien américain.

Moscou n’a jamais confirmé de déplacement, sur le théâtre des opérations en Ukraine, du chef d’état-major. Selon le ministère russe de la Défense, le haut gradé a rendu visite aux troupes au début juillet. Soit une semaine après le ministre de la Défense Sergueï Choïgou.