«Liberté» contre les «fous de la gauche radicale» : Trump et d'autres ravis du rachat de Twitter
L'acquisition de Twitter par Elon Musk a satisfait l'ancien président américain Donal Trump, selon qui le réseau social est dorénavant «entre de bonnes mains». En France, cette prise de contrôle par le milliardaire ne fait pas consensus.
La prise de fonction d'Elon Musk à la tête de Twitter fait couler beaucoup d'encre... sur Twitter ! L'annonce le 27 octobre par le milliardaire de l'acquisition du réseau social pour la somme de 44 milliards de dollars en a ravi plus d'un. Au premier rang desquels l'ancien président américain Donald Trump.
Il s'est ainsi réjoui ce 28 octobre que Twitter soit désormais «entre de bonnes mains». «Twitter est désormais entre de bonnes mains, et ne sera plus «dirigé par les fous de la gauche radicale» qui détestent véritablement notre pays», a-t-il fait savoir sur son propre réseau social, Truth Social. Le milliardaire républicain n'a toutefois pas déclaré s'il prévoyait de retourner sur la plateforme, dont il a été banni après l'assaut du Capitole en janvier 2021.
En France aussi, cette nouvelle a fait réagir. A commencer par le président des Patriotes. Florian Philippot a tweeté à plusieurs reprises sur ce sujet. Il remarque que «l’auto-proclamé "camp du Bien" s’agite, s’affole et menace à l’idée qu’il y ait davantage de LIBERTÉ grâce à Elon Musk», en ajoutant : «Les censeurs n’ont plus qu’à faire leurs valises !» L'ancien député européen espère de surcroît la fin des «shadow ban» et le retour de Donald Trump sur le réseau.
C’est amusant comme l’auto-proclamé « camp du Bien » s’agite, s’affole et menace à l’idée qu’il y ait davantage de LIBERTÉ grâce à Elon Musk sur Twitter ! Si révélateur !
— Florian Philippot (@f_philippot) October 28, 2022
Leur seule arme c’est la censure, ils sont donc en panique !
Même son de cloche pour Alexandre Benalla, l'ancien proche d'Emmanuel Macron. Avec le rachat de Twitter, l'éditorialiste Didier Maisto voit également une mise en avant de «la liberté d’expression, dans un monde où elle se réduit comme une peau de chagrin».
Mais cette prise de contrôle par le milliardaire ne fait pas pleinement consensus. Dès l'annonce de l'acquisition du réseau social, l'Union européenne a décidé de tempérer les ardeurs d'Elon Musk. Twitter devra en effet en Europe respecter la règlementation sur les grandes plateformes qui vient d'être adoptée, a prévenu le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton, initiateur de cette législation. En réponse à l'entrepreneur qui a tweeté le 27 octobre au soir «l'oiseau est libre» après avoir pris le contrôle de la plateforme, le fonctionnaire européen a tweeté : «En Europe, l'oiseau volera selon nos règles européennes».
👋 @elonmusk
— Thierry Breton (@ThierryBreton) October 28, 2022
In Europe, the bird will fly by our 🇪🇺 rules.#DSAhttps://t.co/95W3qzYsal
Pour l'éditorialiste Dominique de Montvalon, la prise de poste d'Elon Musk est «lourd[e] de conséquences». Des inquiétudes partagées par le monsieur fact-checking de franceinfo. Julien Pain craint en effet une augmentation des harcèlements sur sa propre personne. «On peut s’inquiéter de la pente sur laquelle se trouve Twitter» a-t-il tweeté, sans apporter aucune preuve à l'appui de ses dires.
Les commentaires sous ma réponse à @elonmusk me confirment qu’on peut s’inquiéter de la pente sur laquelle se trouve Twitter…
— Julien Pain (@JulienPain) October 28, 2022
Le blogueur Tristan Mendès France regrette pour sa part qu'Elon Musk se comporte comme un «troll lambda».