Selon Oxfam, l'inaction des gouvernements a entrainé une «augmentation des inégalités»

- Avec AFP

Selon Oxfam, l'inaction des gouvernements a entrainé une «augmentation des inégalités»© NORBERTO DUARTE Source: AFP
Des personnes déjeunent dans une soupe populaire de la Fondation San Rafael à Asuncion, au Paraguay, le 6 septembre 2022 (image d'illustration).
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Un rapport d'Oxfam alerte sur le manque de «mesures concrètes» des gouvernements pour atténuer les inégalités. L'ONG britannique pointe du doigt l'augmentation de la pauvreté et accuse certains gouvernements de baisser les dépenses sociales.

L'inaction des gouvernements face à des inégalités qui se sont fortement aggravées depuis la pandémie est «choquante», dénonce l'ONG Oxfam dans un rapport publié ce 11 octobre.

Elles montrent que «les plus pauvres et vulnérables ont été les plus durement touchés par la maladie et ses profondes répercussions économiques», selon un communiqué accompagnant le rapport.

La version 2022 de l'indice sur l'engagement de réduction des inégalités (ERI, qui mesure les efforts des différents pays dans le monde), publié tous les deux ans, «montre clairement que la plupart des gouvernements n'ont pas pris de «mesures concrètes» d’envergure pour atténuer cette «dangereuse augmentation des inégalités».

De surcroit, «alors qu’il s’agit de la pire urgence sanitaire que le monde ait connue depuis un siècle, la moitié des pays à revenu faible et intermédiaire ont réduit leurs dépenses de santé pendant la pandémie», et 70% leurs dépenses dans l'éducation, assure Oxfam.

En outre, «malgré les énormes manques à gagner fiscaux et l'augmentation considérable de la fortune des personnes et des entreprises les plus fortunées pendant la pandémie, 143 pays sur 161 n’ont pas augmenté l’imposition des personnes les plus riches et 11 pays ont même réduit les impôts visant les plus favorisés», poursuit l'ONG.

Augmentation de la pauvreté dans le monde

La Norvège, meilleure élève, arrive en haut du classement, suivie par l'Allemagne, l'Australie, la Belgique et le Canada.

La France a perdu cinq places en deux ans et se retrouve 12e, après avoir réduit les taux d'imposition des sociétés et sabré son impôt sur la fortune en 2019, devant le Luxembourg et le Royaume-Uni.

Les pays les mieux classés sont tous des pays développés, qui ont plus de moyens à consacrer aux politiques publiques de réduction des inégalité, fait valoir Oxfam. A l'inverse les «mauvais élèves» sont des pays à faible revenu largement touchés par des conflits armés et une instabilité politique, à l'instar du Soudan du Sud, dernier du classement, ou du Nigeria, avant-dernier.

«Parmi les pays en progression, on trouve un pays à faible revenu (le Tadjikistan, grâce à une forte augmentation de la collecte de l’impôt sur le revenu des personnes physiques) et quatre pays à revenu intermédiaire», notamment la Moldavie, détaille Oxfam.

Les territoires affichant la plus forte dégradation comprennent les Seychelles et Hong Kong. «Huit des dix pays affichant la plus forte dégradation ont connu un effondrement des recettes fiscales, principalement en raison de la pandémie», remarque Oxfam.

La solution : «Augmenter notablement les impôts payés par les plus riches» ?

L'ONG relève aussi le poids du service de la dette pour les pays pauvres, ce qui les entrave dans la lutte contre les inégalités. Elle appelle les gouvernements à agir d'urgence au risque de perdre une décennie d'efforts de réduction des écarts de richesse.

Oxfam recommande notamment aux gouvernements d'«augmenter les dépenses sociales, pas les réduire», de «protéger les droits des travailleurs et leur assurer des salaires leur permettant de vivre» au dessus du seuil de pauvreté.

«Plus que tout, ils doivent augmenter notablement les impôts payés par les plus riches», entreprises comme individus, conclut Oxfam. Le Royaume-Uni a ainsi été épinglé par le Fonds monétaire international pour les dernières mesures présentées par le gouvernement conservateur de Liz Truss, accusé d'aggraver les inégalités à travers des baisses d'impôts ciblant les plus aisés.

La semaine précédente, le patron de Shell avait appelé à taxer davantage les entreprises énergétiques comme solution face à la crise du coût de la vie déclenchée par l'envolée des coûts de l'énergie.

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