Pour John Kerry, la guerre pour les ressources de l'Arctique a déjà débuté
Le secrétaire d'Etat américain estime que la fonte des glaces dans l'Arctique risque d’accélérer la course la bataille que se livrent de nombreux pays pour les exploiter les richesses du Pôle Nord.
La course aux richesses de l’Arctique a déjà débuté, a estimé John Kerry devant l’université Old Dominion. «La potentiel semble déjà là pour qu’on assiste à une course mondiale à l’exploitation des richesses», a affirmé John Kerry.
‘Potential already there’ for global race to exploit Arctic resources – Kerry https://t.co/3HWMHvUQ4Fpic.twitter.com/aWSTVdW6ki
— RT (@RT_com) 11 Novembre 2015
Et selon le secrétaire d’état américain, cette course à l’Arctique pourrait modifier les stratégies militaires dans la région. Les Etats-Unis admettent donc garder un œil vigilant sur la Chine ou la Russie, et affirment qu’ils devront adapter leur stratégie de défense. «Notre stratégie va être affectée par ce qui se passe dans l’Arctique», reconnait John Kerry. «La fonte de la calotte polaire va ouvrir des routes maritimes qui n’ont jamais existé auparavant».
Depuis plusieurs années, les Etats-Unis, le Canada, l’Islande, la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie revendiquent des parts de cette région du globe où les ressources semblent énormes. Quant à la Chine, si elle ne revendique pas de part de l’Arctique, souhaite exploiter un passage maritime plus court par le pôle Nord. «La Russie a planté son drapeau sur les fonds du Pôle Nord», a affirmé Kerry. «D’autres pays sont là-haut, préparant l’exploitation des ressources comme le pétrole, le gaz naturel… »
Selon des scientifiques, 20% du pétrole du monde, et 30% du gaz naturel de la planète seraient enfouis sous l’Arctique. Or, la fonte des glaces, très rapide dans l’Arctique, rend les routes maritimes et l’exploitation des ressources plus aisées. Depuis 2012, la Russie a restauré une partie de son infrastructure militaire dans l’Arctique, et a presque terminé la construction d’une nouvelle base militaire sur l’île de l’Arctique Kotelny, au large de la Sibérie.
Et selon James Carden, rédacteur en chef du Comité américain pour un accord Est-Ouest, la Russie a pris de l’avance sur ses concurrents pour la région. «Nous sommes très loin derrière», a-t-il avancé, affirmant que les Etats-Unis ne peuvent pas lutter avec la gigantesque flotte russe de brise-glace. La Russie devrait déposer auprès de l’ONU, en 2015, une revendication officielle pour obtenir la dorsale de Lomonossov qui fait partie, selon les Russes, de leur plateau continental.