Face à la polémique, la fresque d'Attali tirant les ficelles d'une marionnette Macron a été effacée

Jacques Attali dirige la première réunion de la commission française pour la libération de la croissance, entouré du rapporteur adjoint de la commission, Emmanuel Macron, au Sénat à Paris le 10 septembre 2007 (image d'illustration).© JACQUES DEMARTHON Source: AFP
Jacques Attali dirige la première réunion de la commission française pour la libération de la croissance, entouré du rapporteur adjoint de la commission, Emmanuel Macron, au Sénat à Paris le 10 septembre 2007 (image d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

Dénoncée comme antisémite, la fresque de street-art peinte à Avignon qui mettait en scène l'économiste Jacques Attali en marionnettiste Gepetto manipulant un Emmanuel Macron représenté en Pinocchio a finalement été effacée par les autorités.

«A la suite des réactions d'émotion et de la polémique grandissante suscitées par la fresque du graffeur Lekto située sur le parking des Italiens à Avignon, le préfet du Vaucluse a échangé hier avec le président du Grand Avignon, propriétaire des lieux, afin de convenir de l'effacement de cette fresque. Cette opération a été réalisée ce matin même», a fait savoir ce 24 juin la préfecture du Grand Avignon.

«Face aux très nombreuses réactions suscitées par la fresque de l'artiste de rue Lekto, faisant subitement l'objet d'une polémique très largement relayée par les réseaux sociaux, la Communauté d'agglomération du Grand Avignon a, dès hier après-midi, pris la décision de recouvrir la façade du bâtiment concerné qui lui appartient», avait quelques instants auparavant annoncé dans un communiqué l'agglomération avignonnaise.

Présente depuis une quinzaine de jours sur une façade murale au nord de la ville, la fresque avait déjà été partiellement recouverte, de manière anonyme, dans la nuit du 23 au 24 février, a rappelé le Grand Avignon.

Une polémique retentissante sur les réseaux sociaux

Depuis le 22 juin, cette peinture murale réalisée sur un transformateur électrique avait suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes dénonçant son caractère antisémite, comme l'avait rapporté France Bleu. «Il faut vraiment ne jamais avoir ouvert un livre d'Histoire pour ne pas voir à quel point cette image reprend tous les codes de la propagande antisémite et de l'iconographie fasciste. Refuser de l'effacer au nom de la "liberté d'expression" est un scandale», a notamment réagi l'eurodéputé Raphaël Glucksmann sur le réseau social Twitter.

«Comme d'habitude le problème ce sont les gens qui ne voient pas le problème», a twitté de son côté le dessinateur Joann Sfar, notamment auteur du Chat du Rabbin. «L'interprétation de cette fresque laisse peu de doute. La figure du banquier juif manipulant ses marionnettes est une représentation récurrente des antisémites. L'antisémitisme est ce bacille de la peste qui réapparaît toujours. Aucune faiblesse n'est tolérable», a également twitté le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

Selon France Bleu, le Grand Avignon et la mairie de la ville, dirigée par la socialiste Cécile Helle, avaient dans un premier temps refusé de recouvrir la fresque afin de «respecter la liberté d'expression». Elles auraient finalement changé d'avis face à «l'insistance du préfet», avait précisé la radio.

Pour certains internautes en outre, la symbolique de cette peinture rappelle des propos attribués à Jacques Attali, qui se serait déjà lui-même félicité d'avoir joué un rôle majeur dans le lancement de la carrière politique d'Emmanuel Macron. «Emmanuel Macron ? C’est moi qui l’ai repéré. C’est même moi qui l’ai inventé», aurait ainsi déclaré l'économiste à la journaliste Anne Fulda dans son livre Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait, paru en avril 2017 aux éditions Plon.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix