«Moi je ne me salis pas les mains» : en Normandie, Borne critiquée sur la réforme des retraites

- Avec AFP

Un échange tendu entre Elisabeth Borne et ce militant de gauche le 22 mai à Thury-harcourt.© Sameer Al-DOUMY Source: AFP
Un échange tendu entre Elisabeth Borne et ce militant de gauche le 22 mai à Thury-Harcourt.
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En campagne pour les législatives, Elisabeth Borne a fait face aux inquiétudes sur les retraites. Un passant a refusé un tract tendu par le Premier ministre et critiqué son positionnement à droite. «Le président m'a traité de fainéant», a-t-il pesté.

Le Premier ministre Elisabeth Borne, en campagne pour les législatives en Normandie le 22 mai, candidate dans la sixième circonscription du Calvados, a échangé avec des habitants de Verson, près de Caen, lors d'une fête de village.

Un des vendeurs du vide-grenier de la commune, Didier Payen, 66 ans, opposé au projet de report de l'âge légal du départ à la retraite pour le porter à 65 ans en 2031, a refusé un tract que le Premier ministre tentait de lui donner.

«Je vais vous décevoir mais, moi je ne me salis pas les mains», a-t-il répliqué. «C'est vrai ? A ce point ?», a questionné la candidate.

Didier Payen lui répond alors : «Oui car moi j'aime bien les gens qui me respectent. Me faire traiter de fainéant quand j'ai commencé à travailler à 14 ans. Le président m'a traité de fainéant [...] d'incapable de Gaulois», a noté ce militant CGT.

«Je pense qu'il y a un malentendu», lui alors répondu Elisabeth Borne.

En septembre 2017, Emmanuel Macron, avant une journée d'action contre la réforme du code du travail, avait déclaré qu'il «serait d'une détermination absolue et ne cèderait en rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques». Le 29 août 2018, Emmanuel Macron avait aussi critiqué l'attitude des Français lors d'une visite au Danemark, les qualifiant de «Gaulois réfractaires au changement».

Didier Payen a complété qu'Elisabeth Borne et son gouvernement représentaient la «droite», ce que celle-ci a contesté.

Le sujet des retraites au cœur des échanges

Durant sa visite, Elisabeth Borne s'est également retrouvée face à l'inquiétude de Français au sujet des retraites.

«Maintenir la retraite à 60 ans, ce serait fantastique», a expliqué Christine Herriaut, une infirmière de 60 ans, à la candidate macroniste (LREM) qui lui demandait si elle avait des «sujets de préoccupations particulières».

«Dans tous les milieux, on voit des gens qui sont de plus en plus en burn out. Ces gens là, quand ils voient qu'on leur rallonge la carrière, alors que le travail a perdu tout son sens», a renchéri, à ses côtés, Dominique Thiebot, psychologue, 62 ans.

«Quand vous voyez des gens qui sont obligés d’aller voir une psychologue [...] parce qu'on leur demande de travailler moins bien», a-t-il ajouté, «on leur demande de faire du chiffre et quand on demande de faire du chiffre, on fait le travail moins bien».

«C'est un constat [que l'on] fait au quotidien», a appuyé Christiane Herriault. 

Elisabeth Borne leur a répondu qu'il fallait «redonner du sens au travail. Y a pas de doute». «Il faut aussi travailler sur la façon dont on peut éviter qu'on ait des gens cassés à 45/50 ans [...] C'est indissociable», a-t-elle poursuivi.

«Vous ferez quoi pour les retraites ?», lui avait un peu plus tôt demandé une agricultrice à la retraite abordant la candidate LREM lors d'un vide-grenier à Thury-Harcourt, à 30 kilomètres de Verson. 

«J'étais agricultrice, j'ai travaillé toute ma vie [...] dès l'âge de 15 ans [pour] 1 100 euros seulement [de retraite]. C'est pas normal», a argumenté cette retraitée. Elisabeth Borne lui a répondu que les retraites seraient revalorisées au 1er juillet.

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