Paris : la mairie du XVIe vent debout contre un centre pour toxicomanes dans son arrondissement

- Avec AFP

L'élu de droite Francis Szpiner© Ludovic Marin, Pool Source: AP
L'élu de droite Francis Szpiner est opposé à l'implantation du centre de soins pour toxicomanes dans le XVIe arrondissement de Paris (image d'illustration).
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Un centre de soins pour toxicomanes va bientôt ouvrir dans le XVIe arrondissement de Paris, a assuré l'adjointe à la santé à la mairie de Paris, Anne Souyris. L'édile de l'arrondissement Francis Szpiner a fait part de son opposition au projet.

L'adjointe à la santé à la mairie de Paris, Anne Souyris, a affirmé le 18 mai lors d'un point presse, qu'un centre de soins pour toxicomanes allait bientôt ouvrir ses portes dans le quartier huppé du XVIe arrondissement de Paris.

Selon Anne Souyris, l'Assistance-Publique - Hôpitaux de Paris (APHP) a répondu à un appel à projet de l'Agence régionale de santé (ARS) pour 25 lits d'accueil médicalisés (LAM) et dix lits halte soins santé (LHSS), deux types de structures dont l'implantation dans la capitale sera une première.

Le maire Les Républicains (LR) du XVIe arrondissement, Francis Szpiner, a pour sa part exprimé le 19 mai sur Twitter son opposition au projet. «Je continuerai à me battre avec les élus et les habitants pour que ce projet ne voie pas le jour», a-t-il ajouté, en publiant sa lettre adressée à l'ARS d'Ile-de-France et l'APHP.

Alors que la Ville, confrontée au problème des consommateurs de crack dans les arrondissements du nord-est, cherche depuis des mois des lieux d'accueil, l'ouverture dans les prochains mois d'une «structure de stabilisation» dans l'ancien hôpital Chardon-Lagache est une «très bonne nouvelle», a indiqué Anne Souyris lors d'un point presse.

Le fait que cette structure soit située dans un arrondissement très ancré à droite, loin des quartiers les plus touchés par les consommations de drogues dans la rue, participe à la «solidarité territoriale», a estimé l'élue écologiste

«Ce ne sera pas un espace de consommation», a insisté l'adjointe de la maire socialiste (PS) Anne Hidalgo selon laquelle les consommateurs pris en charge «auront déjà effectué un parcours de soins» et seront déjà «stabilisés».

Les consommateurs de crack «ne viendront pas directement de Forceval à Chardon-Lagache», situé «loin de la scène de consommation», a-t-elle indiqué en référence au petit square du nord-est parisien (XIXe) que 150 à 200 consommateurs continuent de fréquenter depuis septembre, où ils y avaient été déplacés par la préfecture de police pour soulager le quartier voisin des jardins d'Eole.

Ni l'ARS, ni l'AP-HP n'avaient répondu aux sollicitations de l'AFP le 18 mai au soir.

Alors qu'ils travaillent ensemble sur le plan crack, qui a mobilisé 25 millions d'euros depuis 2019, et que le gouvernement a prolongé l'expérimentation des salles de consommation à moindre risques (SCMR), devenues haltes soins addictions (HSA), Etat et Ville peinent à trouver un terrain d'entente sur ce dossier sensible.

Fin janvier, devant la «virulente opposition de la maire de Paris», la préfecture de police avait renoncé à déplacer les habitués de Forceval dans la friche de Bercy-Charenton (XIIe), dans le but affiché de soulager le XIXe arrondissement.

En septembre 2021, c'est la mairie qui avait renoncé à ouvrir une première structure d'accueil des consommateurs de crack rue Pelleport (XXe) devant l'opposition immédiate des riverains et le veto du gouvernement.

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