Législatives : le PS suspend les négociations avec LFI, critiquant une «logique hégémonique»

Législatives : le PS suspend les négociations avec LFI, critiquant une «logique hégémonique»© Stéphane de Sakutin/AFP
Le Parti socialiste a annoncé la suspension des négociations avec LFI (image d'illustration).
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Après avoir annoncé souscrire aux principaux points d'un programme partagé, les socialistes ont interrompu les discussions avec les Insoumis, au motif que ceux-ci ne garantiraient pas la pluralité au sein d'une éventuelle coalition de gauche.

La délégation du Parti socialiste a «suspendu», le 29 avril à la mi-journée, les négociations en cours avec LFI en vue d'un accord aux législatives, demandant la garantie que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon «rompe avec toute logique hégémonique». «Notre délégation vient de suspendre les négociations avec la FI», écrit la direction du PS dans un message interne, dont l'AFP a eu copie. L'annonce intervient après la publication par les socialistes d'un texte, dans la matinée du 29 avril, qui mettait en avant les convergences programmatiques entre les deux formations politiques, y compris sur la remise en cause de certaines mesures du quinquennat de François Hollande.

«Nous souhaitons parvenir à un accord de toute la gauche et des écologistes [...], mais pour y parvenir cela suppose une vraie logique partagée. Il faut rompre avec toute logique hégémonique et accepter la pluralité. A ce stade nous n’en avons pas la garantie», explique le PS. «L’Union populaire arrivée largement en tête lors du premier tour de la présidentielle porte la responsabilité de ce rassemblement. A elle d’apporter la preuve de sa volonté d’initier de nouvelles pratiques», ajoute le texte.

L'opposition à un accord avec LFI monte au sein du Parti socialiste

Selon l'éditorialiste de LCI Renaud Pila, «la tempête provoquée par le document de ce matin oblige Olivier Faure à suspendre les négociations avec LFI», car la contestation de l'alliance avec les Insoumis grandit à l'intérieur du PS, notamment de la part des grands élus.

C'est le cas de Carole Delga, présidente de la région Occitanie, qui a d'ores et déjà présenté publiquement des candidats dans le Tarn sans attendre l'issue des discussions. Dans un tweet, elle a cité Pierre Mendès France pour exprimer son opposition aux discussions : «La morale en politique interdit que stratégie et convictions divergent, fusse pour des motifs d’opportunité transitoire. C’est ce que j’appelle la vérité». La fronde concernerait également la capitale : selon la journaliste du Figaro Sophie de Ravinel, la candidate PS dans le XXe arrondissement, Lamia El Aaraje, pourrait se présenter quoi qu'il arrive.

Autre opposant à la stratégie défendue par le premier secrétaire Olivier Faure, Julien Dray, membre du bureau national du PS, a estimé après la publication du texte relatif à l'accord programmatique, qu'«Olivier Faure vient de signer une capitulation politique en rase campagne qui renie sa propre histoire... et ses propres engagements», tout en appelant les militants socialistes à la «désobéissance».

L'ex-président français François Hollande avait déjà mis en garde, le 28 avril, contre une «disparition» du PS en cas d'accord, tandis que le courant minoritaire du parti, emmené par la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy, a dénoncé «une reddition» à LFI.

Au micro de RT France, Philippe Pascot, essayiste et ancien maire-adjoint de Manuel Valls à Evry, appelle de son côté à «renouveler les cadres du PS». «Quand vous voyez le score d'Anne Hidalgo [...] il faut bien qu'ils [les socialistes] se rendent compte que, de toute manière, avec le score qu'ils ont fait, il faut qu'ils fassent des alliances», explique-t-il.

Philippe Pascot, essayiste, ancien maire-adjoint de Manuel Valls à Evry

Parallèlement, plusieurs petits partis de gauche, dont l'Engagement d'Arnaud Montebourg, la Gauche républicaine et socialiste d'Emmanuel Maurel et les radicaux de gauche ont annoncé, le 29 avril, «se rassembler dans la Fédération de la gauche républicaine», exprimant le souhait d'entrer dans les négociations à gauche pour les législatives de juin.

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