Législatives : Reconquête! ne présentera pas de candidats face à Le Pen, Ciotti et Dupont-Aignan
- Avec AFP
Eric Zemmour, qui reproche au RN de refuser un accord pour les législatives, a déclaré que son parti ne présenterait pas de candidat face à Marine Le Pen, Eric Ciotti (LR) et Nicolas Dupont Aignan (Debout la France) au nom de «l'union nationale».
Lors des élections législatives des 12 et 19 juin, le parti Reconquête d'Eric Zemmour «nous ne présenterons pas de candidat face à Marine Le Pen, Eric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan: l'union nationale en actes», a publié l'ex-candidat à la présidentielle sur Twitter ce 27 avril.
Nous ne présenterons pas de candidat face à Marine Le Pen, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan.
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) April 27, 2022
L’union nationale en actes.#UnionNationaleLegislatives#legislatives2022
Créé au mois de décembre, le parti de droite Reconquête! s'apprête à faire face à l'épreuve des législatives : depuis une dizaine de jours, les partisans d'Eric Zemmour, qui a recueilli 7,07% des voix au premier tour de la présidentielle, prône un accord avec le Rassemblement national, que celui-ci refuse à ce jour.
Le camp de Marine Le Pen reproche à Eric Zemmour ses déclarations répétées sur l'incapacité de la candidate du RN à gagner la présidentielle ou sa sortie du soir du 24 avril sur «la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen», du père Jean-Marie à sa fille Marine, qui a terminé avec 41,5% des voix au second tour.
Des membres du RN critiquent aussi les «traîtres» qui ont quitté le parti pour rejoindre Reconquête! pendant la campagne présidentielle. Soutenir Eric Zemmour, «c'est une voie sans issue, il vaut mieux proposer que vociférer», a notamment déclaré ce 27 avril le porte-porte du RN Laurent Jacobelli, sur France Culture. «Beaucoup d'électeurs ont été trompés par Eric Zemmour qui leur a fait croire au vote caché. Le but d'Eric Zemmour, il était clair, c'était de tuer le Rassemblement national et remplacer Marine Le Pen. Les Français en ont décidé autrement», a-t-il ajouté, en faisant valoir, à propos de Reconquête!, que la vocation du parti n'était «pas d'aider un mouvement qui est hostile [au RN]».
Néanmoins, le RN n'exclurait pas une exception pour l'ex-Les Républicains (LR) Guillaume Peltier, vice-président du parti zemmouriste et député sortant (élu en 2017 sous l'étiquette LR) en Loir-et-Cher, ou Stanislas Rigault, président des jeunes de Génération Zemmour, tenté par une candidature aux législatives. «En théorie, pourquoi pas. S'ils se rendent compte que le choix de soutenir le Rassemblement national est probablement plus utile. Tout le monde fait des erreurs de parcours», a commenté Laurent Jacobelli.