«Dégager les climato-sceptiques» des ministères : Jadot présente son programme écologique en meeting
Fin du nucléaire et de la vente de voitures thermiques neuves, délit d'écocide, revenu citoyen ou SMIC à 1500 euros : le candidat d'Europe Ecologie - Les Verts à la présidentielle, Yannick Jadot, a décliné son programme lors d’un meeting à Lyon.
Avec pour slogan «changeons», le leader d'Europe Ecologie - Les Verts (EELV) Yannick Jadot a livré un aperçu de son programme présidentiel au cours d'un meeting à Lyon le 29 janvier.
Devant 300 personnes, selon l'AFP, le candidat écologiste a annoncé en introduction vouloir tout d'abord «dégager les climato-sceptiques et climato-cyniques des ministères». Il a de fait assuré que son «projet permet[trait] de baisser d’au moins 55% nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030».
Notre projet permet de baisser d’au moins 55% nos émissions d’ici 2030. Ce plan est aligné sur l’ensemble des connaissances scientifiques et des scénarios produits par les expert·es, les ONG et les agences d’État. #Jadot2022pic.twitter.com/cvXFvrkwJf
— Yannick Jadot (@yjadot) January 29, 2022
Yannick Jadot a aussi promis de soutenir dans le droit français, le «crime d'écocide». «Cela signifie des sanctions pénales pour tout dommage grave, durable ou étendu à l'environnement», a-t-il ajouté, accusant des multinationales comme Total.
«Plus aucun euro d'argent public ne doit aller dans les énergies fossiles ou les pesticides», a-t-il également expliqué. Yannick Jadot veut par ailleurs instaurer «le bonus-malus fiscal écologique», qui sera «la règle pour tous les impôts, à commencer par le rétablissement d'un impôt sur la fortune [ISF], dont les taux seront [en] fonction de l'engagement des patrimoines dans la transition écologique». Poursuivant sur l'impôt sur les sociétés, l'eurodéputé a assuré que les entreprises «les plus vertueuses paieront moins, les plus polluantes paieront plus».
Parmi ses autres mesures phares, le candidat a fléché de lourds investissements dans certains secteurs, notamment «10 milliards d'euros par an dans la rénovation thermique des logements et des bâtiments publics» ; dans le ferroviaire, il a estimé l'enveloppe «à hauteur de quatre milliards d’euros par an».
Il a de plus proposé de renationaliser EDF pour que l'entreprise devienne «le bras armé de la transition écologique». A l'image du programme de Jean-Luc Mélenchon, cette transition se ferait sans l'industrie nucléaire : «A mesure que nous déploierons les énergies renouvelables, que les programmes d'économie d'énergie feront leur effet, nous fermerons les réacteurs les plus vieux.»
Yannick Jadot a en outre annoncé vouloir interdire la vente de voitures neuves à essence et diesel en 2030.
Sur le volet social, il s'est engagé dans «la construction de 700 000 logements sociaux sur le quinquennat», dans la mise en place d'un «revenu citoyen» à 920 euros «accessible dès 18 ans», et dans le relèvement du SMIC à 1 500 euros nets d'ici 2027.
D'autre part, l'ancien cadre de Greenpeace a promis l'abrogation de la réforme de l'assurance-chômage qu'il a jugée «injuste».