Nucléaire : nouveau retard pour l'EPR de Flamanville, démarrage repoussé à 2023
- Avec AFP
EDF a annoncé que la mise en route du réacteur nucléaire de technologie EPR en construction depuis 2007 à Flamanville était de nouveau repoussée et son coût était réévalué à la hausse. Le groupe invoque la pandémie pour justifier ce nouveau retard.
EDF a annoncé ce 14 janvier de nouveaux retards et surcoûts pour le réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR en construction à Flamanville (Manche).
Dans un communiqué le groupe précise que «la date de chargement du combustible est décalée de fin 2022 au second trimestre 2023 [et que] l’estimation du coût à terminaison passe de 12,4 milliards d'euros à 12,7 milliards».
En chantier depuis 2007, l'EPR a accumulé les déconvenues, avec dernièrement un important problème sur des soudures. EDF précise que le nouveau calendrier tient compte de l’état d'avancement des opérations et de la préparation du démarrage «dans un contexte industriel rendu plus difficile par la pandémie».
Cette annonce survient alors que le France s'apprête à lancer un nouveau programme de construction de réacteurs nucléaires, comme l'a annoncé le président Emmanuel Macron le 9 novembre.
L'EPR de Flamanville est actuellement le seul construit en France. Trois réacteurs EPR sont déjà entrés en fonctionnement dans le monde : deux en Chine, à Taishan, et un à Olkiluoto en Finlande.
Un incident avait conduit en juillet à l'arrêt de l'un de ces réacteurs EPR à Taishan. Dans son communiqué du 14 janvier EDF explique que ce dernier a subi un phénomène d’usure mécanique de certains composants d’assemblage mais que cela «ne remet pas en cause le modèle EPR».