Pécresse ne souhaite pas débattre avec les candidats qui n'auront pas «leurs parrainages»
- Avec AFP
Répondant à une sollicitation de Marine Le Pen en vue d'un débat, la candidate des Républicains a indiqué qu'elle accepterait la confrontation avec des concurrents ayant recueilli un nombre suffisant de signatures.
La candidate des Républicains, Valérie Pécresse, sollicitée pour un débat par Marine Le Pen, s'est dite favorable, le 22 décembre, à une confrontation télévisée «avec des candidats ayant leurs parrainages», mais a refusé de «servir de marchepied aux candidats en recherche d’un souffle».
«Les chaînes ont fait différentes propositions de format de débats, et plusieurs candidats ont exprimé des souhaits de débattre avec Valérie Pécresse», a indiqué la direction de la campagne de la candidate LR, qui a précisé envisager «toutes les possibilités d’ici avril de débattre avec des candidats ayant leurs parrainages». Les candidats à la présidentielle, dont les deux tours se tiendront les dimanches 10 et 24 avril 2022, ont jusqu'à début mars pour déposer leurs parrainages.
La même direction a ajouté que la candidate n'avait pas «vocation à servir de marchepied aux candidats en recherche d’un souffle, ni à intervenir dans la primaire sauvage actuelle entre Marine Le Pen et Eric Zemmour». Valérie Pécresse est donnée par l'institut Elabe, dans un sondage du 21 décembre, à 17% au premier tour, derrière Emmanuel Macron (26%), et talonnée par Marine Le Pen (16%), tandis qu'Eric Zemmour se situerait à 13%.
En termes de parrainages, Valérie Pécresse ne devrait pas rencontrer de difficultés, tandis que Marine Le Pen avait indiqué fin novembre, sur Sud Radio, qu'elle pouvait compter sur 300 signatures du réseau des élus du Rassemblement national (RN) sur les 500 requises au total.
Eric Zemmour avait quant à lui déclaré le 30 novembre sur TF1 disposer d'un nombre de promesses de parrainages compris «entre 250 et 300», avant de lancer un appel aux maires le 21 décembre pour obtenir leurs signatures, évoquant les difficultés des candidats ne s'appuyant pas sur un parti établi. Il a d'ailleurs réagi sur Twitter le 22 décembre aux propos de Valérie Pécresse, se contentant de sa phrase fétiche : «Ben voyons !»
Ben voyons ! https://t.co/Oqa661ZYDz
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) December 22, 2021
De son côté, la candidate du RN avait laissé entendre, en marge d'un déplacement à Mayotte, qu'elle comptait débattre «fin janvier» avec Valérie Pécresse. Marine Le Pen «va proposer à Valérie Macron-Pécresse, Pécresse-Macron un débat pour voir quelles sont les vraies différences», a affirmé, le 22 décembre sur France Inter le porte-parole du RN Sébastien Chenu. «Valérie Pécresse ressemble beaucoup au président de la République. [...] C'est le même profil, la même logique, la même philosophie qu'Emmanuel Macron», selon lui.
Devant la presse à Mayotte, Marine Le Pen avait estimé que Valérie Pécresse «ne transpirait pas la sincérité» et qu'elle ressemblait à Alain Juppé, «avec tout l’aspect le moins séduisant de LR : accommodements raisonnables, impasse totale sur les classes populaires, [...] promesses non tenues».