En Guadeloupe, Mélenchon soutient les grévistes contre l'obligation vaccinale

En Guadeloupe, Mélenchon soutient les grévistes contre l'obligation vaccinale© Christophe Archambault Source: AFP
Le leader de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon assiste à une réunion avec des membres du personnel médical en grève et des dirigeants syndicaux, à Pointe-à-Pitre, Guadeloupe, le 15 décembre 2021.
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Le leader des insoumis est en Guadeloupe où l'on vient de traverser plusieurs semaines de protestations contre les mesures sanitaires. Jean-Luc Mélenchon y a critiqué la gestion gouvernementale de la crise tout en soutenant les grévistes.

De meetings en piquets de grève, en passant par les plateaux télé, Jean-Luc Mélenchon est actuellement en tournée aux Antilles pour cinq jours. Un voyage débuté le 15 décembre en Guadeloupe, là où «les gens ne se laissent pas mater !» selon le leader de La France insoumise en campagne qui avait obtenu 24% des voix au premier tour sur l'île lors de la présidentielle de 2017, seulement devancé par Emmanuel Macron (30%).

Depuis quand, quand il y a une crise, on en rajoute ?

Pour renforcer sa popularité dans les Outre-mer, l'insoumis est directement allé soutenir les soignants menacés de suspension pour leur refus du vaccin obligatoire contre le Covid devant l'hôpital de Pointe-à-Pitre. Critiquant la gestion gouvernementale des résistances antillaises aux mesures sanitaires, Jean-Luc Mélenchon a épinglé l'attitude du ministre des Outre-mer, déclarant : «Il y a quelqu'un qui est venu avant nous ici. C'est monsieur Lecornu. Il est venu 24 heures et n'a écouté personne. Si le mépris avait un visage, ça serait celui de de monsieur Lecornu.» La Guadeloupe vient de traverser plusieurs semaines de troubles sociaux nés de l'opposition à l'obligation vaccinale pour les personnels soignants et les pompiers.

«Je condamne la manière avec laquelle a été gérée la crise sanitaire en Guadeloupe. Cela a été fait sur un mode provocateur et méprisant qui interroge. Depuis quand, quand il y a une crise, on en rajoute ?», a questionné le candidat à l'élection présidentielle, rappelant que le gouvernement avait envoyé le RAID et le GIGN, unités d'élite des forces de l'ordre utilisées entre autres dans la lutte contre le terrorisme. «Mais il n'y a pas de terroristes ici !», a-t-il clamé. Accompagné de la présidente du groupe des députés LFI Mathilde Panot et de l'eurodéputé Manuel Bompard, Jean-Luc Mélenchon s'est rendu sur le piquet de grève du personnel médical pour échanger avec plusieurs soignants menacés de suspension.

«Je ne vais pas vous raconter d'histoires, je suis vacciné», leur a dit Jean-Luc Mélenchon selon qui l'origine de la défiance [envers les vaccins] dans les Antilles, «c'est le chlordécone», du nom du scandale sanitaire provoqué par ce pesticide interdit en métropole en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu'en 1993, contaminant plus de 90% de la population adulte. «Le mensonge [des autorités] est dans le corps des gens. Convaincre est donc plus difficile, il ne faut pas y aller à coup de chicote [fouet]. Ici c'est la Guadeloupe, les gens ne se laissent pas mater», s'est exclamé Jean-Luc Mélenchon.

«Ce qui arrive ici est promis là-bas» dans l'Hexagone, a en outre prédit le candidat lors de son meeting du soir, estimant que les Outre-mer en général n'étaient pas «ultrapériphériques» mais des «loupes» sur les problèmes de la France.

«A la maltraitance sociale dans un petit territoire dévoré par le chômage [...], on a rajouté la maltraitance sanitaire», a dénoncé Jean-Luc Mélenchon qui a appelé son auditoire à voter pour lui au premier tour : «S'il vous plaît le 10 avril prochain, déchouquez monsieur Macron, républicanisez la Guadeloupe et la patrie française !»

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