Guadeloupe : 64 personnes condamnées depuis le début de la contestation

- Avec AFP

Guadeloupe : 64 personnes condamnées depuis le début de la contestation© Christophe ARCHAMBAULT Source: AFP
Un barrage routier composé de véhicules et de débris brûlés à Sainte-Rose, sur l'île française de la Guadeloupe (image d'illustration).
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Le parquet de Pointe-à-Pitre a fait savoir que 64 personnes avaient été condamnées depuis le début de la contestation qui a viré en crise en Guadeloupe. 148 interpellations auraient par ailleurs été effectuées depuis le début des événements.

Depuis le début de la mobilisation sociale et anti-mesures sanitaires qui a muté en crise en Guadeloupe, plus de 70 personnes ont été jugées et 64 ont été condamnées par des tribunaux qui tournent à plein régime, selon des informations de l'AFP du 3 décembre. 

«Tous les participants aux actions violentes et illégales sont jugés et il n'y a quasiment eu que des condamnations», a indiqué à l'AFP Patrick Desjardins, procureur de la République de Pointe-à-Pitre, qui assume «le choix de la tolérance zéro».

«Il fallait apporter une réponse pénale immédiate face à une vraie menace insurrectionnelle», assure le parquet pointois, compétent en matière criminelle et qui a comptabilisé «55 comparutions immédiates depuis le début de la crise». Celles-ci ont abouti à «50 condamnations à des peines variées [allant] du travail d'intérêt général jusqu'à deux ans de prison en passant par des amendes».

«Cette activité-là en termes de présentations, c'était en l'espace de 11 jours l'équivalent de ce que l'on fait habituellement en quatre mois», selon Patrick Desjardins. «67 enquêtes étaient ouvertes [le 1er décembre], confiées à tous les services d’enquête du département : cela va du pillage de magasin, comme une armurerie, à l'attaque de gendarmeries et des tentatives d'homicides sur des policiers».

Outre les 50 personnes condamnées à Pointe-à-Pitre, 14 l'ont été à Basse-Terre, a indiqué à l'AFP Xavier Sicot, procureur de la République de Basse-Terre. «Tous ceux qui ont été présentés, à l'exception d'une personne que j'ai orientée vers un contrôle judiciaire, ont fait l'objet de condamnations à des peines de prison ferme [pour] entraves, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, vols, pillages, outrage, ou rébellion», a-t-il précisé. 

Selon un décompte de l'AFP, le 3 décembre au matin, au moins 148 interpellations avaient été réalisées en Guadeloupe depuis le début des événements. De nouvelles comparutions devraient avoir lieu ces prochains jours.

Crise sociale, idéologique et sécuritaire

Le LKP, un collectif regroupant en son sein une cinquantaine d'organisations syndicales, associatives, culturelles ou encore politiques de l'île, avait lancé un appel à la grève générale le 15 novembre, pour contester l’obligation vaccinale pour soignants et pompiers. Le mouvement s'était étendu à des revendications politiques et sociales, notamment contre la vie chère

En marge de cette mobilisation, des blocages avaient été réalisés dans l'île et des violences avaient éclaté durant plusieurs nuits. La Guadeloupe a été placée sous couvre-feu – tout comme la Martinique, également touchée par des manifestations et des violences urbaines – et le gouvernement a déployé des agents du GIGN et du RAID.

Des négociations avec le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, arrivé en Guadeloupe pour une visite express le 29 novembre, ont tourné court en raison du refus des syndicats de condamner les «tentatives d'assassinat contre des policiers et des gendarmes», selon l'AFP. L'exécutif s'est en outre déclaré ouvert à un débat sur une autonomie accrue de la Guadeloupe, provoquant une levée de boucliers à droite de l'échiquier politique.

Or ce 3 décembre, la Guadeloupe et la Martinique ont renoué avec une circulation fluide, même si des barrages subsistent à des endroits stratégiques. En Guadeloupe, cette accalmie survient au lendemain de la rencontre entre le «collectif en lutte» et les élus locaux. Un accord de méthode, préalable aux négociations, doit être validé «sous peu» et envoyé aux élus, selon l'AFP, citant des représentants syndicaux. Le collectif a insisté «sur la nécessaire présence d'une délégation interministérielle» à ces négociations.

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