Nouveau coup de gueule de Stéphane Bern : l'animateur quitte la capitale, «devenue une poubelle»
Stéphane Bern quitte Paris pour la campagne. Il se désole en effet de voir une ville sale avec des «trous dans la chaussée», des «chantiers permanents», du «bruit» et «surtout, de la violence». Il quitte une cité, selon lui, enlaidie.
Après presque 50 ans dans la capitale, Stéphane Bern a décidé de franchir le Rubicon, ou plutôt la Seine, pour quitter définitivement dans un mois son appartement de Pigalle (nord de Paris), pour s'installer à plein temps dans le Perche. «Je n'en peux plus», annonce-t-il ainsi dans Le Parisien, le 13 novembre.
«La saleté, les trous dans la chaussée, les chantiers permanents, le bruit, et surtout, surtout, la violence… Il faut entendre comme les gens se parlent», dénonce-t-il sans langue de bois.
L'animateur déplore en outre la circulation comme «source inouïe de tensions», avec «les vélos, par exemple, [qui] roulent à contresens, mordent sur les trottoirs, ne respectent pas un feu». «Les trottinettes sont abandonnées n’importe où», liste-t-il également. Monsieur Patrimoine est sans concession : «Pour ce qui est du vivre-ensemble, on a tout lâché.»
Loin d'en avoir fini avec les reproches sur Paris, Stéphane Bern se dit malgré tout «toujours émerveillé par sa beauté mais [...] déplore un laisser-aller général, et même un certain enlaidissement».
«Paris est devenu une poubelle où les gens se débarrassent de tout, n’importe où et n’importe comment», argumente-t-il encore. Cet amoureux de l'histoire se déclare tout aussi inquiet «pour le mobilier urbain, qui fait partie intégrante de [l']identité visuelle» de Paris. Pour illustrer ce constat, Stéphane Bern regrette que «les bancs Davioud [soient] remplacés, les grilles d’arbres en fer [enlevées] sous prétexte de manifestations, et même les anciens kiosques qui étaient si beaux». «Les nouveaux bancs au Panthéon et les fontaines des Champs-Elysées, c’est quand même affreux», souligne-t-il.
C’est la qualité de vie, le quotidien des gens, qui ne va pas
Ne voulant pas cibler uniquement Anne Hidalgo, le journaliste note que les premiers responsables de ce relâchement restent les «usagers» : «Elle ne peut pas mettre un cendrier et une poubelle derrière chaque habitant. Elle a certes sa part de responsabilité mais elle ne mérite pas tous les coups qui lui sont donnés.»
«Elle prend de très bonnes initiatives pour Paris. Culturellement, la ville est très vivante. C’est la qualité de vie, le quotidien des gens, qui ne va pas», appuie-t-il, constatant le paradoxe d'Europe Ecologie Les Verts qui fait partie intégrante de la majorité qui administre Paris : «J’espérais qu’ils deviennent les défenseurs de notre patrimoine urbain et des arbres… Or il n’y a jamais eu autant d’arbres abattus, ni autant de bétonisation. A croire qu’ils sont favorables à l’artificialisation des sols.»