La Grande Mosquée de Paris s'insurge de ne pas avoir été invitée à la commémoration du 11-Novembre
Dans un communiqué publié sur Twitter, le recteur de la Grande Mosquée de Paris s'insurge contre la décision du gouvernement de ne pas avoir invité des représentants de l'institut religieux islamique aux commémorations du 11 novembre à Paris.
La Grande Mosquée de Paris est furieuse contre le gouvernement et a décidé de le faire savoir. Sur son compte Twitter, l’institut religieux a publié le 11 novembre un communiqué dans lequel elle «déplore vivement» de ne pas avoir été invitée au 103e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918 à Paris.
A travers la voix de son recteur Chems-eddine Hafiz, la Grande Mosquée de Paris s'insurge contre une «défection méprisante» à son égard et celle des musulmans de France. Pour le recteur, cette décision du gouvernement «relève d’une action délibérée qui sape les plus nobles missions de notre institution religieuse».
COMMUNIQUÉ - La Grande Mosquée de Paris exclue de la cérémonie de commémoration de l’#armistice du #11Novembre : un mépris de l’histoire de notre institution liée à la guerre 1914-18 et une humiliation pour les musulmans de France. pic.twitter.com/wQI20OpRnD
— Grande Mosquée de Paris (@mosqueedeparis) November 11, 2021
«C’est une véritable humiliation pour les musulmans de France»
Alors que la commémoration avait lieu «sous le patronage du Président de la République, Emmanuel Macron», le recteur de la mosquée a tenu à rappeler que la Grande Mosquée de Paris avait été édifiée en 1926 «par la volonté de la République, en reconnaissance du sacrifice suprême des dizaines de milliers de soldats musulmans morts pour la France» lors de la Première Guerre mondiale.
Pour Chems-eddine Hafiz, cette exclusion est d'autant plus dure à digérer que la cérémonie était marquée par la présence «de plusieurs organismes et représentants de chacun des cultes» de France. «C’est une véritable humiliation pour les musulmans de France, que nous refusons de voir traiter en citoyens de seconde zone», a-t-il conclu.