Crack à Paris : un riverain affirme avoir créé une «milice» pour lutter contre l'insécurité

Crack à Paris : un riverain affirme avoir créé une «milice» pour lutter contre l'insécurité© JOEL SAGET Source: AFP
Des gens se rassemblent au jardin d'Eole ouvert pendant plusieurs semaines aux consommateurs de crack dans le nord-est de Paris, le 29 juin 2021.
Suivez RT en français surTelegram

Un riverain du square de la Villette a affirmé en direct au micro de Jean-Marc Morandini avoir monté une «milice» dans son quartier pour faire face à une insécurité grandissante engendrée par les consommateurs de crack.

Interrogé le 8 octobre par Jean-Marc Morandini dans Face à la rue (CNews), un résident du quartier de la porte de la Villette à Paris a affirmé avoir créé une «milice» en réaction à l'insécurité grandissante dans le quartier. «Depuis le 24 septembre, on n'en peut plus. Mes voisins sont submergés par les attaques, les agressions, les violences au quotidien. Nos véhicules sont détruits», a-t-il relaté.

Et de poursuivre : «On a créé une milice avec des rondes de nuit, des rondes de jour. On place nos effectifs, et on fait des rondes au quotidien [...] On est une milice de trois, quatre personnes. On est armé, mais pas avec des armes à feu. Un moment donné, on prend les toxicomanes, on les plaque. [...] Si une patrouille de police passe, on interpelle les policiers.»

La formation de la milice fait suite à l'arrivée de centaines d'accros au crack dans le quartier. Le 24 septembre, les toxicomanes du quartier des jardins d'Eole (Paris XVIIIe), haut lieu de consommation de crack à Paris, avaient été évacués et transportés en car vers le square de la Villette (Paris XIXe), sur instruction du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. La cohabitation avec les «crackeux», comme les appellent les habitants du quartier, est particulièrement difficile. Ces derniers se plaignent des incivilités et violences occasionnées par les consommateurs de crack. 

L'ensemble du nord-est parisien est affecté 

Dans la foulée du déplacement des toxicomanes, un double mur en parpaings, baptisé «mur de la honte» par les habitants de Pantin (Seine-Saint-Denis), a été érigé pour bloquer un tunnel permettant le passage entre Paris et le département de la Seine-Saint-Denis, et ainsi empêcher les fumeurs de crack de remonter vers la capitale.

Cette décision a ulcéré les riverains de Pantin qui considèrent que le mur ne les protège pas du problème du crack, et symbolise la ségrégation de la banlieue. Les riverains fustigent également l'échec de la mairie de Paris à réprimer ce problème de drogue qui ravage le nord-est de Paris depuis trois décennies – et la décision de le déplacer dans une banlieue pauvre qui doit faire face à d'autres propres problèmes.

Estimant ne pas être entendus dans ce dossier, les maires de Pantin et Aubervilliers avaient décidé, le 21 octobre, de lancer conjointement cette procédure d'urgence contre l'arrêté du 24 septembre émanant du préfet de police de Paris. Les élus de Pantin et Aubervilliers constatent que malgré le mur construit et le site choisi (à Paris), les toxicomanes errent désormais dans le quartier des Quatre-Chemins, à cheval entre les deux communes de Seine-Saint-Denis. Malgré des manifestations hebdomadaires de riverains et des tensions, aucune solution n'a été trouvée.

Le 28 octobre, le tribunal administratif de Paris a décidé de rejeter la demande des deux maires. La problématique posée par la consommation de crack soulève des enjeux sécuritaires évoqués de façon croissante dans le nord de la capitale.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix