En couple avec une conseillère de Jean Castex, Thomas Sotto se retire de l'émission «Elysée 2022»
Le présentateur de France 2 entretient une relation avec Mayada Boulos, conseillère en communication du Premier ministre Jean Castex. Une situation qui le pousse à se mettre en retrait des sujets politiques le temps de la campagne présidentielle.
Le journaliste de France Télévisions Thomas Sotto, co-animateur avec Léa Salamé de l'émission politique «Elysée 2022» et des «Quatre Vérités», a annoncé le 7 novembre au Parisien s'être mis en retrait de ces deux programmes le temps de la campagne présidentielle, du fait de sa relation sentimentale avec Mayada Boulos, conseillère en communication du Premier ministre Jean Castex.
Le présentateur renonce également à l'animation du dernier débat entre les candidats à la primaire des Républicains, que France 2 diffusera le 30 novembre. Il conserve en revanche la co-animation de «Télématin» et le poste de joker des journaux du «20 heures» le week-end. «A l'approche d'échéances électorales importantes, France Télévisions se doit de redoubler de transparence pour éviter toute situation qui pourrait jeter le doute sur l'indépendance de l'entreprise», a réagi le groupe audiovisuel auprès du quotidien francilien.
«C'est une décision difficile et d'une certaine manière assez injuste. Mais je me dois de tenir compte de notre époque, devenue très violente et qui a tendance à tout hystériser», a de son côté justifié Thomas Sotto, ajoutant que sa «seule consolation, c’est d'être le premier homme à s'effacer pour une femme, alors que jusqu'à présent c'était toujours elles qui étaient priées de rester à la maison».
Plusieurs précédents, souvent dans l'autre sens
Les précédents ont en effet notamment concerné Marie Drucker, qui a dû renoncer au «Soir 3» à cause de sa liaison avec François Baroin, alors ministre de l'Outre-mer ; Béatrice Schönberg, épouse du ministre Jean-Louis Borloo, qui avait cessé de présenter le journal sur France 2 pendant la campagne présidentielle de 2007 ; Audrey Pulvar, alors en couple avec Arnaud Montebourg, qui s’était mise en retrait d'émissions qu'elle présentait lorsque son compagnon était devenu ministre en 2012 ; et Léa Salamé qui avait cessé les interviews politiques au moment où son compagnon Raphaël Glucksmann était candidat lors de la campagne des élections européennes en 2019.
Thomas Sotto n'est néanmoins pas le premier cas masculin : Franck Ballanger, journaliste sportif de Radio France, a dû changer de rubrique – il couvre désormais l'actualité internationale – après la nomination de son épouse Roxana Maracineanu ministre des Sports depuis 2018.
Je considère que normalement on ne devrait pas avoir ce genre de chose
Parmi les autres cas similaires actuellement, les conséquences divergent. L'éditorialiste politique Anna Cabana a renoncé à ses chroniques sur le sujet après la révélation de sa liaison avec le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. Ce dernier a d'ailleurs commenté la mise en retrait de Thomas Sotto ce 8 novembre sur France Info : «Je pense que ce n'est pas parce que vous êtes le conjoint de quelqu'un que vous pensez la même chose que cette personne ni même que vous l'influencez. Je considère que normalement on ne devrait pas avoir ce genre de chose et pourtant, c'est ce qui arrive parce qu'on n'est pas toujours dans une société de confiance», a-t-il argumenté.
Thomas Sotto se met en retrait de la couverture de la présidentielle : "On arrive parfois à des automaticités qui se discutent...", estime Jean-Michel Blanquer pic.twitter.com/eGLFYJiiSK
— franceinfo (@franceinfo) November 8, 2021
En revanche, comme le souligne Le Parisien, la journaliste de BFMTV et RMC Sous le quinquennat de François Hollande, Apolline de Malherbe «n'a jamais été inquiétée par sa relation avec Harold Hauzy», alors conseiller en communication du premier ministre de l'époque Manuel Valls.