En Seine-et-Marne, des dealeurs appellent à «décapiter et violer» des policiers

En Seine-et-Marne, des dealeurs appellent à «décapiter et violer» des policiers© Lewis Joly Source: AP
Des officiers de police en patrouille dans les rues de Sarcelle le 15 juin 2021. (photo d'illustration)
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Des inscriptions appelant à décapiter et violer des policiers ont été découvertes le 29 octobre au soir dans un hall d’immeuble servant de point de deal dans la ville de Savigny-le-Temple. Une enquête a été ouverte.

C'est une sorte de «tableau de prime» macabre qu'ont découvert les policiers de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne) le 29 octobre. Intervenant dans un immeuble connu pour être un point de deal important, des membres de la police nationale ont mis à jour une liste de sévices à faire endurer aux forces de l'ordre – des actes pouvant donner lieu à une rémunération.

La liste est explicite : «couper la tête d’un policier» rapportera 500 000 euros quand un «jet de boule de pétanque sur la police» sera, lui, rémunéré 200 euros. La liste vise également les femmes policières de manière plus spécifique. Les dealeurs encouragent ainsi les habitants de leur quartier à «rentrer une géante barre dans l’utérus d’une femme policière».

Les dealeurs appellent à «raffaller à coup de kalachnikov la police» 

Qu’il s’agisse de provocations ou d’une vraie mise à prix, l’affaire est prise très au sérieux par les fonctionnaires de police travaillant dans cette ville classée en ZSP (Zone de sécurité prioritaire). 

Interrogé par Le Parisien, Julien Constant, délégué départemental du syndicat de police Unité-SGP en Seine-et-Marne, a déclaré que ce type d’appel au meurtre était devenu chose courante dans le département. «Nous constatons une recrudescence de ce genre de tags avec parfois les noms ou les photos Facebook des collègues qui apparaissent», a-t-il affirmé dans les colonnes du quotidien francilien.

Le délégué syndical a également tenu à rappeler que le développement du sentiment d'impunité dans son département s'expliquait aussi par le fait qu'«en deux ans, nous avons perdu 200 policiers en Seine-et-Marne, et ça, les dealers le voient bien».

Sur son compte Twitter, Gérald Darmanin a exprimé son soutien envers «les policiers de Savigny-le-Temple qui ont été la cible d’appels au viol et au meurtre en représailles à leur action efficace contre la drogue». «En appelant au meurtre et au viol de policiers on appelle au meurtre et au viol de la République», a-t-il rajouté. Le ministre de l'Intérieur a également précisé qu'une enquête avait été ouverte pour démasquer les auteurs de ces tags.

Autre réaction, celle de Linda Kebbab, la déléguée nationale de la section police du syndicat Force ouvrière. Si cette dernière a bien entendu condamné les menaces de mort et de viol, elle a tenu à préciser que l'action des forces de l'ordre était souvent entravée par les instructions données par la hiérarchie policière. «Ces ordures [les dealeurs] ont la chance que les policiers soient bridés par les instructions. Sinon ça fait longtemps qu’on aurait fait le ménage», a-t-elle lancé.

Ce n'est pas la première fois que des appels au meurtre des forces de l'ordre sont découverts dans un quartier sensible. Le 14 avril 2021, les photos de deux policiers du commissariat d'Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), récupérées sur les réseaux sociaux, avaient été placardées dans une cité de cette ville.

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