Pour Anasse Kazib, le drapeau tricolore a été «entaché par l'impérialisme français»
Le syndicaliste Anasse Kazib, qui revendique son internationalisme dans le combat politique, a lancé sa campagne pour la présidentielle. Son refus d'arborer le drapeau tricolore lui a valu de nombreuses attaques sur Twitter. Il s'en explique.
Cheminot de profession, le syndicaliste Sud Rail Anasse Kazib a réalisé le 20 octobre son premier meeting de campagne en amont de la prochaine élection présidentielle. Interpellé par un internaute qui lui faisait remarquer l'absence de drapeau tricolore dans un court extrait vidéo de l'événement en question, le principal concerné lui a rétorqué : «Et t'en verras jamais».
Et t’en verra jamais :)
— Anasse Kazib (@AnasseKazib) October 21, 2021
Face à la polémique montante, Anasse Kazib s'est expliqué le 22 octobre sur le plateau de TPMP. Au cours d'un véritable dialogue de sourds entre lui et le reste des chroniqueurs présents, le candidat à la présidentielle a alors avancé les raisons pour lesquelles il se refuserait à arborer le drapeau tricolore, même dans le cadre d'une élection à l'échelle nationale.
"Ce drapeau là, même s'il est issu de la révolution, il a été entaché"
— TPMP (@TPMP) October 22, 2021
Débat très tendu sur le plateau de #TPMP ! pic.twitter.com/3ByVQBZN6i
«Il faut comprendre pourquoi on ne porte pas le drapeau bleu blanc rouge ! Ce drapeau-là, même s'il a été un drapeau issu de la révolution, il a été entaché par l'impérialisme français, c'est avec ce drapeau-là qu'on a collaboré avec la nazis, c'est avec ce drapeau-là qu'on a colonisé des pays», a notamment argumenté le syndicaliste, qui a par ailleurs exprimé sa fierté d'être «un internationaliste».
Il s'est en outre indigné du peu de soutien que lui ont témoigné ses interlocuteurs après avoir été la cible d'une campagne hostile sur les réseaux sociaux, à travers le hashtag comportant le mot «remigration» accolé à son nom.