Covid-19 : la fin de la gratuité des tests de «confort» entre en vigueur
La fin de la gratuité des tests de dépistage entre en vigueur ce 15 octobre, sauf pour les personnes munies d'une ordonnance. Le lendemain, les professionnels de santé dont le schéma vaccinal n’est pas complet seront interdits d’exercer.
Comme annoncé par Emmanuel Macron le 12 juillet dernier, la fin de la gratuité systématique des tests de dépistage du Covid-19 entre en vigueur le 15 octobre. Les tests PCR et antigéniques ne seront plus «automatiquement pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie», écrit le gouvernement sur son site, rappelant que «150 millions de tests ont été réalisés en France» depuis mars 2020.
Le chef du gouvernement Jean Castex avait annoncé la fin de la gratuité lors d'un entretien publié le 26 septembre par Les Echos, estimant qu’il n’était «plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais des contribuables». Le Premier ministre ne cache pas que la fin de la gratuité a pour but de «continuer à inciter à se faire vacciner».
Les personnes non-vaccinées devront débourser 5,20 € pour un autotest et 25 € pour un test antigénique en pharmacie. En laboratoire, le test antigénique sera facturé 22 € et 44 € pour un PCR. Les tests restent gratuits pour les Français vaccinés et les mineurs. Les personnes non-vaccinées munies d'une ordonnance médicale auront toujours la possibilité de se faire tester gratuitement.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran a rappelé au micro de Franceinfo le 13 octobre que les tests de confort des personnes vaccinées, pour ceux qui doivent, par exemple, voyager, seront toujours pris en charge.
Cette mesure inquiète un certain nombre d'épidémiologistes. Citée par LCI, la directrice de recherche à l'Inserm, Dominique Costagliola, estime ainsi : «On va perturber la façon de suivre l'épidémie en nombre de cas et en taux d’incidence. Il va y avoir une période, pas forcément très longue, dans laquelle on ne va plus savoir interpréter la dynamique de l’épidémie.»
Rappelons également que depuis le 9 août, les professionnels de santé et leurs étudiants doivent être vaccinés. À compter du 16 octobre, les personnes concernées devront justifier avoir un schéma vaccinal complet ou ne pas y être soumises en raison de contre-indication médicale ou d’un rétablissement après une contamination par le Covid-19. Le personnel soignant non-vacciné est interdit d'exercer.