Véran juge qu'il est «encore trop tôt pour relâcher les mesures» contre le Covid-19
Le ministre de la Santé a toutefois avancé un possible allégement des restrictions liées à l'épidémie, incluant «le pass sanitaire», dans un contexte de recul des contaminations en France, ce qu'Emmanuel Macron avait déjà évoqué le 16 septembre.
Interrogé dans Le Parisien sur la situation sanitaire, le ministre de la Santé Olivier Véran a estimé le 18 septembre qu'il était «encore trop tôt pour relâcher les mesures» contre le Covid-19. Mais le représentant du gouvernement a ajouté que «si la situation continuait de s’améliorer, [il pourrait] alléger progressivement les restrictions, là où le virus circule le moins d'abord, puis partout sur le territoire». Un allègement qui «pourrait inclure le pass sanitaire», a-t-il précisé. Le ministre avait néanmoins annoncé le 26 août qu'il n'excluait pas une prolongation du pass sanitaire au-delà du 15 novembre.
Olivier Véran a détaillé les raisons de son optimisme actuel, constatant que «deux semaines après la rentrée scolaire», les autorités sanitaires n'ont «pour l'heure, pas observé de rebond épidémique». Par ailleurs, il n'y a pas eu d'émergence «de nouveaux variants plus contagieux et résistants au vaccin» et «la couverture vaccinale est exceptionnelle en France», alors que la barre des 50 millions de Français ayant reçu une dose de vaccin a été franchie le 17 septembre. Le président Emmanuel Macron avait déjà évoqué le 16 septembre une levée prochaine de l'obligation de «pass sanitaire» dans certains territoires français où le coronavirus ne circule quasiment plus.
Florian Philippot «ne représente que lui-même»
Au sujet des responsables politiques opposés à la vaccination, en particulier le chef des Patriotes Florian Philippot, le ministre a estimé que «ce n'est même plus souffler sur les braises, c'est tenter de les allumer». «Florian Philippot a obtenu 0,6 % aux dernières élections européennes, il ne représente que lui-même», a-t-il balayé.
Enfin, au sujet de la mise en examen de son prédécesseur au ministère de la Santé, Agnès Buzyn, Olivier Véran a jugé de son côté avoir «répondu à de très nombreuses évaluations et commissions d'enquête des assemblées parlementaires, d'experts». «À l'heure actuelle, je n'ai reçu aucune convocation et quand bien même ce serait le cas, cela ne changerait rien à ma mission», a-t-il conclu.
Agnès Buzyn a été mise en examen le 10 septembre par la Cour de justice de la République (CJR) pour «mise en danger de la vie d'autrui» dans l'enquête sur la gestion de l'épidémie de Covid-19. Elle a également été placée sous le statut de témoin assisté pour «abstention volontaire de combattre un sinistre». Olivier Véran, ainsi que l'ancien Premier ministre Edouard Philippe et le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, sont également concernés par l'enquête lancée en juillet 2020 par la CJR à la suite du dépôt de dizaines de plaintes.