Mise en examen d’Agnès Buzyn : «On se fait beaucoup d'illusions», estime Pierre Gentillet
L'avocat au barreau de Paris s’exprime sur RT France sur la mise en examen de l’ex-ministre de la Santé, dans le cadre d’une enquête sur la gestion de la crise sanitaire. Selon lui, la CJR est une institution politique qui a toujours été «clémente».
Invité de RT France le 12 septembre, l'avocat au barreau de Paris Pierre Gentillet est revenu sur la mise en examen de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, pour «mise en danger de la vie d’autrui», à l’issue de son audition par la Cour de justice de la République (CJR), qui enquête sur la gestion de la crise sanitaire. Pierre Gentillet prévient que «tout cela va prendre des années et qu'on se fait beaucoup d'illusions». Il argumente en affirmant que la CJR est une institution «très politique» : «Sur les 15 membres qui composent cette Cour de justice, vous en avez 12 qui sont des politiques – des parlementaires – et seulement trois magistrats.»
Il souligne par ailleurs que, depuis la création de la CJR en 1993, sur les dix affaires impliquant des ministres, il y a eu «quatre non-condamnations», «deux condamnations non assorties de peine», et «quatre condamnations à de toutes petites peines et systématiquement du sursis». Partant de ce constat, il estime que la CJR a toujours été «clémente».
Poursuivant l'analyse, Pierre Gentillet dit «avoir peur que cette mise en examen [...] génère un effet pervers qui est que le gouvernement va serrer encore plus la vis sur les restrictions de liberté, au nom de notre santé».