Hidalgo propose quatre lieux de prise en charge des consommateurs de crack à Paris
- Avec AFP
«Il est grand temps d'ouvrir les lieux supplémentaires de prise en charge qui permettront de sortir ces personnes de la rue et de leur dépendance», a expliqué l'édile socialiste dans un courrier adressé le 30 août au Premier ministre Jean Castex.
La maire PS de Paris Anne Hidalgo, qui s'était engagée à ouvrir dès cet été un premier lieu de prise en charge spécifique des usagers du crack dans la capitale, a proposé plusieurs sites possibles, dans un courrier adressé au Premier ministre Jean Castex le 30 août.
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— François Dagnaud (@FrancoisDagnaud) August 30, 2021
Ce soir à @Paris19e, nouvelle réunion avec les
collectifs de riverains 10e, 18e et 19e sur le fléau du crack. Constat préalable partagé : assécher les trafics reste une exigence, pas de zone de non-droit ! Ce dialogue sur la durée franchit ce soir une étape
importante⤵️ pic.twitter.com/PSuJ6YzJ9v
«Il est grand temps d'ouvrir les lieux supplémentaires de prise en charge qui permettront de sortir ces personnes de la rue et de leur dépendance», martèle la maire qui a présenté «quatre solutions» aux élus, associations et riverains du nord-est parisien lors d'une nouvelle réunion sur le sujet le 30 août au soir.
L'édile socialiste propose notamment «un site adapté pour des accueils jour/nuit et une activité de soin» dans le XXe arrondissement, «opérationnel avant la fin de l'année», deux sites dans le quartier des Grands Boulevards, «dont un opérationnel avant la fin de l'année», et un site pour les femmes toxicomanes dans le XIXe arrondissement. L'ouverture de ces sites doit contribuer, selon la maire, à «résoudre durablement la problématique du crack» à Paris, symbolisée par le regroupement quotidien de toxicomanes rue Riquet depuis que l'accès aux jardins d'Eole, près de Stalingrad, leur a été interdit fin juin.
Le ministère de la Santé veut «pérenniser» les salles de consommation à moindre risque
Anne Hidalgo réclame depuis plusieurs mois l'ouverture de nouveaux lieux d'accueil des toxicomanes mêlant soins, hébergement et espaces de consommation. L'opposition de droite est, elle, vent debout contre les salles de consommation à moindre risque (SCMR) dites «salles de shoot», un terme réfuté par l'élue socialiste.
Début juin, le cabinet du ministre de la Santé Olivier Véran avait jugé «positif» le bilan des deux structures de ce genre testées à Paris et Strasbourg depuis 2016, et avait expliqué vouloir «pérenniser» dans le droit commun ces dispositifs, dont l'expérimentation n'était prévue que jusqu'en 2022.
La possible candidate du PS à la présidentielle propose aussi d'«élargir les horaires de prise en charge» ainsi que les «soins et services» dans les huit lieux d'accueil pour toxicomanes déjà ouverts dans le XVIIIe arrondissement. Pour tous ces nouveaux services, la maire de la capitale, qui demande également «la création de lieux équivalents sur d'autres communes» du Grand Paris, interpelle le Premier ministre sur «le financement de ces dispositifs médico-sociaux». Elle réclame ainsi «l'accroissement significatif des moyens de police judiciaire pour lutter contre les trafics de cocaïne et de ses dérivés [...], démanteler les réseaux d'approvisionnement et combattre la criminalité associée».