«Je préfère des femmes qui jettent des sorts» : l'EELV Sandrine Rousseau moquée sur les réseaux

«Je préfère des femmes qui jettent des sorts» : l'EELV Sandrine Rousseau moquée sur les réseaux© GEOFFROY VAN DER HASSELT Source: AFP
Candidate à la primaire écologiste pour l'élection présidentielle française 2022, l'ancienne porte-parole du parti écologiste EELV Sandrine Rousseau, le 12 juillet 2021 à Paris.
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La candidate à la primaire écologiste Sandrine Rousseau a créé une nouvelle polémique en disant préférer «des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR», en référence à l'expression féministe «sorcière».

Candidate à la primaire écologiste en vue de l'élection présidentielle 2022, Sandrine Rousseau s'est attiré toutes sortes de moqueries sur les réseaux sociaux à la suite de la diffusion d'un extrait d'un article dans Charlie Hebdo publié le 25 août. A la question «jusqu'où peut aller l’écoféminisme ?», l'ancienne conseillère régionale a répondu : «Le monde crève de trop de rationalité, de décisions prises par des ingénieurs. Je préfère des femmes qui jettent des sorts plutôt que des hommes qui construisent des EPR.»

Une remarque perçue comme une prime à l'irrationnel, voire une «promotion de la sorcellerie» selon plusieurs internautes. «Ça veut dire que si elle est élue présidente, on aurait droit à un ministère de la magie comme dans Harry Potter ?», a par exemple raillé une utilisatrice de Twitter, alors qu'une autre a écrit que «c'est dans ces moments-là que tu te dis que le bouton nucléaire, c'est peut-être un peu trop tôt pour EELV».

Par la périphrase «des femmes qui jettent des sorts», l'ex-porte-parole du parti écologiste faisait référence à l'expression «sorcière», utilisée par la mouvance féministe comme symbole de femme injustement mise au ban de la société en raison de sa nature et/ou de ses opinions. Le terme a notamment été popularisé sous cette définition par l'essayiste Mona Chollet dans son livre Sorcières, la puissance invaincue des femmes (2018), où elle écrit que «la sorcière incarne la femme affranchie de toutes les dominations, de toutes les limitations ; elle est un idéal vers lequel tendre, elle montre la voie». La candidate à la primaire EELV a d'ailleurs publié la couverture de l'ouvrage sur Twitter à la suite de la polémique.

Une référence qui n'est pas nouvelle pour Sandrine Rousseau. En novembre 2019, elle co-signait une tribune dans le JDD intitulée «Sorcières de tous les pays, unissons-nous !». Egalement paraphé par les comédiennes Muriel Robin et Charlotte Gainsbourg et par la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa, ce texte se voulait une réhabilitation de l'expression et de la figure de la sorcière : «Nous, femmes, disons combien nous sommes les héritières, filles et sœurs de celles injustement appelées sorcières. Nous reconnaissons en elles les actrices parfois involontaires d'une des luttes les plus longues et difficiles de l’humanité : celle pour l'égalité et le droit des femmes.»

Polémiques sur les «racisés» et les «potentiels terroristes» afghans

Sandrine Rousseau n'en est néanmoins pas à sa première polémique récente. Elles se sont même multipliées au cours des derniers jours, notamment à la suite de sa participation aux journées d'été de son parti où elle avait déclaré le 21 août dans une vidéo devenue virale : «Tout notre système économique, social et sociétal est fondé sur le triptyque : nous prenons, nous utilisons et nous jetons. Le corps des femmes, le corps des racisés. Nous prenons, nous utilisons et nous jetons le corps des femmes. Nous prenons, nous utilisons et nous jetons le corps des plus précaires dans la société. Nous prenons, nous utilisons et nous jetons le corps des racisés.» Par la suite, une photo de son équipe de campagne durant ces journées d'été avait fait l'objet de railleries pour son manque de diversité ethnique, ce que la candidate avait assimilé à un «cyberharcèlement» de «la fachosphère».

En outre, le 24 août, dans une interview en direct sur BFMTV au sujet des immigrés venus d'Afghanistan, Sandrine Rousseau avait développé une logique qui avait également provoqué de nombreuses réactions : «Si vraiment il y a des personnes qui sont dangereuses, des potentiels terroristes, c'est pas parce qu'ils restent en Afghanistan qu'ils sont moins dangereux. Quelque part, les avoir en France, ça nous permet aussi de les surveiller.»

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