Affaire Pegasus : Emmanuel Macron se serait entretenu avec Naftali Bennett
Selon plusieurs médias israéliens, le chef de l'Etat aurait téléphoné au Premier ministre israélien, Naftali Bennett, afin de lui faire part en particulier de sa préoccupation sur l'implication présumée du Maroc dans l'affaire Pegasus.
L'affaire Pegasus, du nom du logiciel espion israélien capable de récolter les données d’un téléphone, aurait été au cœur ce 22 juillet d'un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et le Premier ministre de l'Etat hébreu, Naftali Bennett selon plusieurs médias israéliens dont Channel 12.
Le chef de l'Etat dont l'un des téléphones aurait été espionné par un service de sécurité de l’Etat marocain, utilisateur du logiciel espion, aurait lui même pris l'initiative de contacter le dirigeant israélien. Selon les même sources, Emmanuel Macron souhaiterait déterminer si les autorités israéliennes étaient informées d'une présumée utilisation du logiciel incriminé par Rabat.
Le dirigeant israélien aurait de son côté assuré au président français que les événements se seraient produits avant sa prise de fonction au mois de mai. Il se serait en outre montré disposé à envoyer Benny Gantz, son ministre de la Défense, à Paris pour répondre à toutes les questions que le gouvernement français souhaiterait lui poser. Néanmoins l'entourage du Premier ministre israélien n'a pas confirmé la tenue d'une telle conversation.
Le président de la République a depuis l’éclatement de l’affaire convoqué un «conseil de défense exceptionnel dédié à l'affaire Pegasus et à la question de la cybersécurité» tandis que Jean Castex avait annoncé qu’une série d’investigation était lancée. Emmanuel Macron a également changé l’un de ses quatre téléphones ainsi que son numéro.
De son côté, Israël a mis en place commission parlementaire pour enquêter sur le logiciel. Un haut responsable du géant israélien de cybersécurité NSO avait soutenu le 21 juillet que le président français Emmanuel Macron n'avait pas été ciblé par son logiciel controversé. Le Maroc a pour sa part décidé de poursuivre pour diffamation les ONG telles qu’Amnesty International et Forbidden Stories qui l’ont accusé d’espionnage.