Premier tour des élections régionales : Les Républicains en tête, l'abstention atteint des sommets
Selon les premiers résultats à la sortie des urnes, Les Républicains arrivent en tête des élections régionales suivi du Rassemblement national et du Parti socialiste. La majorité présidentielle n'arrive que cinquième derrière les écologistes.
Pour Alexis Poulin, la stratégie de Marine Le Pen «risque d'être mise à mal» au regard des résultats. «Ce parti manque de cadres», estime-t-il.
Le #RN distancé aux élections #régionales :
— RT France (@RTenfrancais) June 20, 2021
🗣 Alexis Poulin : «Les scores sont très décevants pour le Rassemblement national»#regionales2021@Poulin2012
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➡️ https://t.co/PX6rklrVWmpic.twitter.com/ZapP3Q9X0WMême tonalité du côté de Nicolas Vidal qui juge que Marine Le Pen «est en train de faire une très grosse erreur». «Elle a perdu énormément de conviction. Elle a énormément reculé sur [le thème] de la souveraineté et je crois qu'elle n'arrive plus à faire la jonction entre la "ligne Buisson" sur l'identité et la souveraineté», analyse-t-il.
Le #RN en deuxième position des #régionales :
— RT France (@RTenfrancais) June 20, 2021
🗣 «Marine Le Pen est en train de faire une énorme erreur», prédit Nicolas Vidal (@nicolasputsch)
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➡️ https://t.co/PX6rklrVWmpic.twitter.com/3Dm0FFQR0xSelon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Radio France et France Télévisions, 87% des 18-24 ans ne se sont pas déplacés aux urnes et 83% des 25/34 ans.
Le candidat de gauche Jean-Laurent Felizia annonce que sa liste d'union de la gauche se maintiendra au second tour des élections régionales en Région PACA.
«Dimanche [Le 27 juin], j’appellerai tous les électeurs de la gauche et de l’écologie, qui se sont abstenus car ils craignaient que ce vote de premier tour soit un vote "pour rien", à se mobiliser largement pour faire vivre les valeurs de la gauche et de l’écologie dans la prochaine assemblée», a-t-il écrit sur Twitter.
Plus tôt, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure avait pourtant affirmé sur TF1 que si la liste du RN menée par Thierry Mariani pouvait l'emporter en région PACA, les socialistes se retireraient au second tour.
Dimanche, j’appellerai tous les électeurs de la gauche et de l’écologie, qui se sont abstenus car ils craignaient que ce vote de premier tour soit un vote “pour rien”, à se mobiliser largement pour faire vivre les valeurs de la gauche et de l’écologie dans la prochaine assemblée.
— Jean-Laurent Félizia (@FeliziaJean) June 20, 2021La maire de Paris Anne Hidalgo appelle «à un large rassemblement des forces de gauche» derrière Julien Bayou en Ile-de-France. Le candidat EELV est arrivé troisième avec 13,2% des voix.
En Île-de-France, @julienbayou est arrivé en tête des listes de gauche et écologistes. J’appelle ce soir en responsabilité à un large rassemblement des forces de gauche et des écologistes à ses côtés pour l’emporter la semaine prochaine.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) June 20, 2021«Une dynamique est enclenchée mais nous devons la rendre plus forte encore. j'ai besoin d'une majorité claire pour diriger notre région», a déclaré Valérie Pécresse, candidate LR arrivée en tête en Ile-de-France.
Valérie Pécresse: "J'ai besoin d'une majorité claire pour diriger notre région" pic.twitter.com/f9IzQGsFvV
— BFMTV (@BFMTV) June 20, 2021Prenant à son tour la parole, le candidat RN aux élections régionales dans la région PACA Thierry Mariani a appelé ses électeurs à se «réveiller» pour éviter la réélection du candidat LR Renaud Muselier. «Tout ne dépend que de vous», a-t-il lancé.
Thierry Mariani : «Si à nouveau vous n’allez pas voter dimanche […] c’est le candidat d’Emmanuel Macron qui sera élu» #électionsrégionales2021pic.twitter.com/u0sUE5oooh
— CNEWS (@CNEWS) June 20, 2021Pour l'éditorialiste Alexis Poulin, ce scrutin révèle «la fébrilité de l’exécutif».
#LREM désavoué lors des élections #régionales et #départementales :
— RT France (@RTenfrancais) June 20, 2021
🗣️ Alexis Poulin : «Il y a dans ce scrutin toute la fébrilité de l’exécutif»
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➡️ https://t.co/PX6rklrVWmpic.twitter.com/Y4kCqWABI8Le candidat EELV en Ile-de-France, Julien Bayou, arrivé en troisième position, confirme que des discussions auront lieu avec la socialiste Audrey Pulvar et l'Insoumise Clémentine Autain pour un arrangement en vue du second tour.
Il affirme que la victoire est encore possible pour ce deuxième tour. «En campagne, pour la victoire», a-t-il conclu.
Laminé dans les Hauts-de-France avec moins de 8% dans les estimations, le parti d'Emmanuel Macron (LREM) appelle à voter pour Xavier Bertrand au second tour.
Le centriste Hervé Morin, président sortant de Normandie, arrive en tête au premier tour des élections régionales, recueillant 35,1% des voix selon les premières estimations de l'institut Ipsos/Sopra Steria, devant la liste RN de Nicolas Bay, donnée à 20,4%.
La liste PS/EELV/Générations de Mélanie Boulanger est créditée d'un score de 18,3%, devant celle de LREM emmenée par Laurent Bonnaterre, à 11,6%, selon ces estimations réalisées pour France Télévisions/Radio France/LCP.
Ce 20 juin se déroule le premier tour des élections régionales et départementales sur tout le territoire nationale (métropolitain et ultramarin). Celles-ci devaient avoir lieu en mars mais ont été reportées de trois mois en raison du contexte sanitaire.
Les bureaux de vote sont ouverts depuis 8h et fermeront à 18h dans la grande majorité des communes. Dans les villes les plus peuplées, cet horaire est cependant repoussé à 20h.
Compte tenu de l'épidémie de Covid-19, les bureaux de vote devront respecter des conditions sanitaires particulières : limitation à trois du nombre d'électeurs présents simultanément dans le bureau (six si le bureau de vote est à la fois régional et départemental), file d'attente prioritaire à l'extérieur pour les personnes vulnérables, mise à disposition d'un point de lavage des mains ou de gel hydroalcoolique, port du masque obligatoire, aération régulière des locaux tout au long de la journée, etc.
Les élections régionales
Les conseillers régionaux sont normalement élus pour six ans, mais, compte tenu du changement de date du scrutin en 2021, et de la tenue de l'élection présidentielle en 2027, le mandat des conseillers élus ce mois prendra fin en mars 2028.
Si une liste obtient la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50%), elle obtient le quart des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés. Si aucune liste n'obtient cette majorité, il sera procédé à un second tour la semaine prochaine, le 27 juin. Les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés peuvent se maintenir au second tour, et éventuellement fusionner avec les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages.
Le conseil régional a la compétence pour promouvoir le développement économique, social, sanitaire, culturel et scientifique de la région ; le soutien à l’accès au logement et à l’amélioration de l’habitat ; le soutien à la politique de la ville et à la rénovation urbaine ; le soutien aux politiques d’éducation ; l’aménagement et l’égalité de ses territoires, ainsi que pour assurer la préservation de son identité et la promotion des langues régionales.
Les élections départementales
Les conseillers régionaux sont eux aussi élus pour six ans, et leur mandat prendra fin en mars 2028.
Les élections départementales sont organisées au mode de scrutin binominal majoritaire à deux tours. Si un binôme recueille la majorité absolue et le suffrage du quart des électeurs inscrits, il est élu dès le premier tour. Si aucun des binômes ne l’emporte au premier tour, un second tour sera organisé le 27 juin. Ne se maintiennent que les binômes ayant obtenu au moins 12,5% des voix des électeurs inscrits (et non des suffrages exprimés). Au second tour, la majorité relative, c’est-à-dire le plus grand nombre de voix, suffit pour être élu.
Les conseils départementaux sont en charge de la solidarité, des actions sociales, de la santé (personnes âgées, aide sociale à l’enfance, handicap, RSA, APA) ; de l’aménagement durable du territoire (protection des espaces verts, voirie départementale, services départementaux d’incendie et de secours) ; de l’éducation, de la culture, du sport (collèges, sauvegarde du patrimoine, bibliothèques, infrastructures sportives, musées départementaux).
Plusieurs territoires constituent désormais des collectivités à statut particulier qui ne sont pas concernées par ces élections départementales : la Ville de Paris est par exemple depuis 2019 une collectivité à statut particulier qui s'est substituée à la commune de Paris et au département de Paris (son assemblée délibérante, le conseil de Paris, est élue lors des élections municipales). La métropole de Lyon, la Guyane, la Martinique et la Collectivité de Corse sont également des collectivités à statut particulier. Les collectivités d'outre-mer (Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin et Saint-Barthélemy) et la Nouvelle-Calédonie ne sont pas des départements et n'ont donc pas de conseils départementaux.