Mali : deux soldats de l'opération Barkhane blessés lors d'une embuscade de Daesh
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Deux soldats déployés dans le cadre de l'opération Barkhane ont été blessés au Mali après une embuscade de Daesh. Si leur pronostic vital n'est pas engagé, l'aviation française a dû être déployée pour neutraliser les djihadistes.
Une embuscade tendue par Daesh le 15 juin dans la région de Ménaka au Mali a fait plusieurs soldats blessés qui étaient déployés dans le cadre de l'opération Barkhane. L'aviation française a été appelée en renfort avec des hélicoptères d'attaque et des avions de chasse afin de neutraliser les djihadistes dont le nombre de morts n'a pas été communiqué.
Au cours de cette mission de reconnaissance, des soldats de la force française et de la 114e compagnie de sécurité intérieure nigérienne «ont été pris à partie» par des djihadistes, selon le récit du porte-parole de l'état-major, le général Frédéric Barbry relayé par l'AFP.
Cet assaut a donné lieu à une riposte des militaires et «au cours de cette action de combat, un militaire nigérien a perdu la vie, un second a été blessé». Deux militaires français ont également été blessés avant d'être évacués et pris en charge par l'hôpital militaire de Gao. Toujours d'après le général, leur pronostic vital ne serait pas engagé.
Le 10 juin, le président Emmanuel Macron avait annoncé la fin de l'opération française Barkhane au Sahel dans ces modalités actuelles afin de laisser la place à une «alliance internationale associant les Etats de la région». Cette «transformation» passera notamment par la fermeture de bases de l'armée française, avait détaillé le président de la République. Elle sera remplacée d'ici 2023 par un dispositif plus léger d'appui et d'accompagnement au combat des troupes locales au prix d'une montée en puissance espérée des Européens et d'un investissement majeur des pouvoirs africains.
La France souhaite ne plus essayer de sécuriser des zones où les Etats africains n'arrivent pas à garder pied, pour se concentrer sur la lutte ciblée contre les djihadistes. Une réorientation qui intervient alors que l'élection présidentielle française de 2022 se rapproche et que l'effort militaire suscite des interrogations croissantes en France, notamment au regard des 50 soldats tués au combat depuis 2013.