Des milliers de fêtards se réunissent à Marseille en violation des mesures sanitaires
Environ 6 500 fêtards se sont réunis à Marseille ce 21 mars à l'occasion d'un carnaval de quartier. Si la ville n'est pas concernée par le 3e confinement annoncé par le gouvernement, cet attroupement est jugé comme «irresponsable» par les autorités.
A Marseille, environ 6 500 personnes, principalement des jeunes et des étudiants, se sont réunis le 21 mars dans la ville à l'occasion du carnaval des quartiers de La Plaine, de Noailles et des Réformés. La police est intervenue en fin d'après-midi vers 18h30 pour disperser les fêtards et faire appliquer le couvre-feu.
🔴 SUIVI - #Marseille : Environ 6 500 personnes déguisées célébrent ce Dimanche le #carnaval dans le centre de Marseille, la plupart jeunes et sans masque ni distanciation physique. Le rassemblement est non autorisé. #LaPlaine#canebière#COVIDIOTS#coronavirus#carnavalMarseillepic.twitter.com/fI7NIUlof9
— FranceNews24 (@FranceNews24) March 21, 2021
Le cortège est parti du quartier de La Plaine en milieu d'après-midi pour se diriger ensuite rue d'Aubagne, dans le centre de Marseille où des habitants ont placé des enceintes sur les rebords des fenêtres. La chaussée s'est alors transformée en piste de danse géante, rapporte l'AFP.
Les fêtards ont finalement descendu la Canebière sous les regard interloqués des promeneurs du dimanche avant de s'arrêter à deux pas du Vieux-Port où ils ont brûlé leurs chars.
La plupart les participants étaient non masqués et semblaient très proches les uns des autres. Si ce carnaval non-autorisé a été qualifié d'«exutoire» par la préfecture de police, celle-ci a toutefois indiqué que ce rassemblement était totalement «irresponsable».
L'événement a donné lieu à plusieurs contrôles de police aux abords du cortège (notamment sur le port du masque) et les contrevenants ont été verbalisés. En fin de journée sur son compte Twitter, la préfecture de police a également annoncé avoir constaté des jets de projectiles qui ont donné lieu à une interpellation.
Scandalisée par ce qui s’est passé aujourd’hui à #Marseille. Les soignants mettent leurs vies en danger et de nombreux nouveaux cas de #Covid sont à craindre suite à ces agissements. L’irresponsabilité à ce niveau est criminelle. Tous les élus de Marseille doivent condamner. pic.twitter.com/rbjV1TVhoN
— Martine VASSAL (@MartineVassal) March 21, 2021
Ce rassemblement a également été très vivement critiqué par la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal, qui, dans un tweet publié le 21 mars, a considéré que l'irresponsabilité à ce niveau était «criminelle».
Un carnaval annulé l'année dernière
Ce carnaval militant est organisé chaque année par des collectifs citoyens pour célébrer le printemps et faire entendre des revendications politiques et sociales, sans jamais être déclaré aux autorités. L'année dernière, le carnaval de La Plaine avait été annulé en raison du premier confinement.
«Les jeunes en ont marre d'être confinés. Il n'y a pas de personnes âgées fragiles, là que des jeunes», a justifié l'un des fêtards auprès de l'AFP.
Contrairement à Nice, Marseille n'est pas concernée par les nouvelles restrictions entrées en vigueur le 19 mars pour au moins quatre semaines dans 16 départements (les huit d'Ile-de-France, les cinq des Hauts-de-France, la Seine-Maritime, l'Eure et les Alpes-Maritimes).