Gérald Darmanin autorise la réouverture de la mosquée de Pantin
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a autorisé la réouverture de la mosquée de Pantin après la démission de son recteur M'hammed Henniche qui a partagé l'une des vidéos ayant conduit indirectement à la mort de Samuel Paty.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé dans un tweet publié le 15 mars la réouverture de la mosquée de Pantin après la démission de son recteur M'hammed Henniche. Le ministre a par ailleurs demandé à la préfecture de Seine-Saint-Denis de se mettre en rapport avec les nouvelles équipes pour envisager une réouverture du lieu de culte dans les meilleurs délais.
L’association gestionnaire de la mosquée de Pantin a changé ses dirigeants. Je demande au @Prefet93 de se mettre en rapport avec la nouvelle équipe pour envisager la réouverture de la mosquée dans les meilleurs délais. Je remercie également l’action du maire de Pantin.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 15, 2021
M'hammed Henniche, avait annoncé le 14 mars avoir démissionné pour permettre la réouverture anticipée du lieu de culte près de cinq mois après la fermeture décrétée par le ministre de l'Intérieur. «J'ai présenté ma démission au conseil d'administration de la mosquée qui a choisi un nouveau président, monsieur Dramé Abderrahman», avait-il déclaré à l'AFP.
L'établissement de M'hammed Henniche avait été sanctionné pour avoir partagé sur son compte Facebook l’une des vidéos mettant en cause le professeur d'histoire Samuel Paty quelques jours avant son assassinat le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines.
Le projet de loi «confortant les principes républicains» toujours en cours d'examen au Sénat
Le ministre de l'Intérieur et le préfet de la Seine-Saint-Denis Georges-François Leclerc avaient conditionné toute réouverture anticipée aux départs de M'hammed Henniche et de l'imam Ibrahim Doucouré, déjà écarté. Ayant échoué dans tous ses recours juridiques, l'association qui gère la grande mosquée a finalement décidé de se plier à la volonté du ministre de l'Intérieur.
Suite à la décapitation de l'enseignant qui avait secoué toute la France, le gouvernement avait par ailleurs annoncé un texte législatif afin de lutter contre le «séparatisme islamique», l'objectif étant de mieux encadrer les lieux de culte et les associations. Ce projet de loi «confortant les principes républicains» a été adopté le 16 février 2020 par l’Assemblée nationale et est actuellement en cours d'examen au Sénat.
A ce jour, 89 lieux de cultes soupçonnés de séparatisme et répartis sur 33 départements font l'objet d'un suivi particulier. Dix-sept lieux ont déjà été fermés, notamment pour des raisons de non-conformité avec des normes de sécurité.