«L'AFP est déjà sur place» : des gendarmes empêchent un journaliste d'accéder aux quais de Seine

Les gendarmes ont refusé à un journaliste l'accès aux quais de Seine, en cours d'évacuation pour des raisons sanitaires, au motif que l'AFP couvrait déjà l'événement. La scène a été filmée.
Vidéo-reporter habitué des mouvements sociaux, le journaliste Clément Lanot s'est vu refuser ce 6 mars l'accès aux quais de Seine, en cours d'évacuation pour des raisons sanitaires. Comme en témoigne une vidéo diffusée par le journaliste sur Twitter, l'interdiction de se rendre sur place a été justifiée par les gendarmes par la présence d'une équipe de l'AFP déjà sur place pour couvrir l'opération.
Il y a eu une réunion entre le commissaire et les médias, ça a été décidé comme ça
La scène s'est déroulée dans le IVe arrondissement de la capitale, sur les berges de Seine, au niveau du croisement entre le quai de Gesvres et la rue Saint-Martin, en face d'un bâtiment de la préfecture de police de Paris.
«L'AFP est déjà sur place», avance en guise d'argument l'un des gendarmes à Clément Lanot. «Il y a eu une réunion entre le commissaire et les médias, ça a été décidé comme ça», a ajouté son collègue.
«Impossible d’accéder aux quais de Seine malgré ma carte de presse et ma fonction de journaliste. Un gendarme explique que c’est parce que l’opération de police est déjà couverte par l’AFP», a-t-il écrit en commentaire de sa vidéo.
Impossible d’accéder aux quais de Seine malgré ma carte de presse et ma fonction de journaliste.
— Clément Lanot (@ClementLanot) March 6, 2021
Un gendarme explique que c’est parce-que l’opération de police est déjà couverte par l’AFP. pic.twitter.com/jpihdFrajN
La police a évacué les quais de Seine, où étaient présentes plusieurs centaines de personnes qui profitaient d'un après-midi ensoleillé. Selon les forces de l'ordre, les flâneurs ne respectaient pas les mesures sanitaires. «Les mesures sanitaires prises pour lutter contre la propagation de la Covid-19 ne sont pas respectées sur les quais de Seine», a justifié la préfecture de police sur Twitter.