Affaire Karachi : Edouard Balladur relaxé par la Cour de justice de la République

Affaire Karachi : Edouard Balladur relaxé par la Cour de justice de la République© Jacques Brinon Source: Reuters
L'ancien Premier ministre Edouard Balladur, à l'Elysée à Paris le 5 mars 2009. (illustration)
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L'ancien Premier ministre Edouard Balladur a été relaxé ce 4 mars par la Cour de justice de la République qui le jugeait pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle malheureuse de 1995, l'un des volets de l'affaire Karachi.

La relaxe a été prononcée ce 4 mars pour l'ancien Premier ministre Edouard Balladur, jugé par la Cour de justice de la République (CJR) pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, l'un des volets de l'affaire Karachi. Son ancien ministre de la Défense François Léotard a quant à lui été condamné à deux ans d'emprisonnement avec sursis et 100 000 euros d'amende pour «complicité» d'abus de biens sociaux. Tous deux étaient absents lors du délibéré.

Rien ne m'aura été épargné [dans cette] affaire hors du commun

Si la cour a suivi les réquisitions de l'accusation concernant François Léotard, elle n'en a pas fait autant pour celles qui pesaient sur Edouard Balladur contre qui le parquet avait requis une peine d'un an d'emprisonnement avec sursis et de 50 000 euros d'amende. Le procureur général François Molins avait pourtant estimé le 2 février que l'ancien Premier ministre (1993-95) avait «nécessairement connaissance de l'origine délictueuse des fonds» qui ont alimenté en partie son compte de campagne. Mais dans son arrêt, la CJR a estimé que n'était «pas rapportée la preuve de l'existence d'instructions données en connaissance de cause par Edouard Balladur» sur le versement de ces rétrocommissions. De même, la Cour, composée de trois magistrats professionnels et 12 parlementaires, a considéré qu'aucun élément du dossier ne permettait d'établir d'où provenaient les 10,25 millions de francs ayant abondé le compte de campagne d'Edouard Balladur trois jours après sa défaite à la présidentielle, et «d'origine frauduleuse» selon l'accusation. 

Dans les ramifications de l'affaire Karachi

Dans cette affaire vieille de plus de 25 ans, Edouard Balladur, aujourd'hui âgé de 91 ans, était accusé d'avoir imposé avec François Léotard un réseau d'intermédiaires «inutiles» et aux commissions «exorbitantes» sur d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan. Selon l'accusation, une partie de l'argent était reversé sous la forme de rétrocommissions illégales sur le compte de campagne du candidat dans une élection marquée par la guerre fratricide à droite avec Jacques Chirac. Balladur perdra finalement contre Chirac lors de l'élection présidentielle de 1995.

Un quart de siècle de calomnies

Les soupçons de financements occultes qui pesaient contre lui n'ont émergé que des années plus tard, au cours de l'enquête sur l'attentat commis en 2002 à Karachi, au Pakistan, dans lequel 11 employés français de la Direction des constructions navales (DCN) ont trouvé la mort. Point de départ d'un dossier aux multiples ramifications, l'enquête sur cet attentat est toujours en cours.

«25 ans après [...], Edouard Balladur est enfin innocenté», a déclaré à la sortie de l'audience l'un de ses avocats, Félix de Belloy, saluant «une décision extrêmement motivée». Plus tard dans la journée, l'ancien Premier ministre a lui-même réagi, se disant «satisfait» que la justice reconnaisse son «innocence». 

«Je prends acte avec satisfaction de la décision de la Cour de justice de la République qui reconnaît enfin mon innocence», après «un quart de siècle de calomnies», a fait savoir Edouard Balladur, cité dans un communiqué transmis à l'AFP par ses avocats.

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