Affaire Karachi : prison ferme pour les six prévenus du volet financier

- Avec AFP

Affaire Karachi : prison ferme pour les six prévenus du volet financier© JOEL SAGET Source: AFP
Edouard Balladur le 4 juin 2018 à Paris (Image d'illustration).
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La justice française a condamné à de la prison ferme six prévenus dans le volet financier de l'affaire Karachi, concernant des commissions occultes sur des contrats d'armement signés en 1994 avec l'Arabie saoudite et le Pakistan.

25 ans après, la justice a rendu sa décision dans le volet financier de la tentaculaire affaire Karachi : six hommes, jugés pour des soupçons de commissions occultes en marge de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, concernant des commissions occultes sur des contrats d'armements signés en 1994 avec l'Arabie saoudite et le Pakistan, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris, le 15 juin, à des peines de deux à cinq ans de prison ferme. Le tribunal a durement sanctionné les anciens proches de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur, qui ne pouvaient ignorer «l'origine douteuse» des fonds versés sur le compte de la campagne présidentielle malheureuse de 1995 et issus de rétrocommissions illégales.

Ce premier jugement sonne comme un avertissement pour l'ancien Premier ministre et son ministre de la Défense, François Léotard, dont le procès aura lieu dans les prochains mois devant la Cour de justice de la République (CJR), seule habilitée à juger les ministres pour des infractions commises au cours de leur mandat. La justice a sanctionné «une atteinte d'une exceptionnelle gravité à l'ordre public économique et en la confiance dans le fonctionnement de la vie publique», a fortiori de la part de hauts fonctionnaires et personnalités proches du gouvernement, desquels sont attendus une probité «exemplaire».

En cause, les pots-de-vin, alors légaux, versés à des intermédiaires pour des contrats d'armement signés en 1994 avec l'Arabie saoudite (Sawari II) et le Pakistan (Agosta) et ayant donné lieu à des rétrocommissions illégales : une petite partie de ces rétrocommissions ont, selon le tribunal, non seulement enrichi les prévenus mais aussi contribué à financer la campagne présidentielle malheureuse d'Edouard Balladur. Les juges ont affirmé que l'imposition d'un réseau d'intermédiaires, dit «réseau K», était inutile au plan commercial et avait en outre donné lieu au versement de «commissions exorbitantes», au détriment de la branche internationale de la Direction des constructions navales (DCNI) et de la Sofresa, deux entités détenues par l'Etat qui vendaient sous-marins et frégates.

Cinq ans de prison pour Ziad Takieddine

La plus lourde peine, cinq ans de prison, a été infligée aux intermédiaires du «réseau K», l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine et son ancien associé Abdul Rahman Al Assir. Tous deux étaient absents au délibéré et des mandats d'arrêt ont été émis à leur encontre. Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet et chef de campagne d'Edouard Balladur, et Renaud Donnedieu de Vabres, alors proche collaborateur du ministre de la Défense François Léotard, ont été condamnés à cinq ans de prison dont deux avec sursis et à de lourdes amendes. Le premier avait une «parfaite connaissance» de l'arrivée de 10,25 millions de francs sur le compte de campagne, et le second pour avoir imposé le «réseau K».

Thierry Gaubert, alors au ministère du Budget et impliqué dans la campagne, a été condamné à quatre ans dont deux avec sursis, et à une amende. Enfin, Dominique Castellan, alors patron de la DCNI, a été condamné à trois ans dont un avec sursis.

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