Carpentras : un commissaire et un magistrat ont-ils été surpris dans un restaurant clandestin ?
Gérald Darmanin a réagi dans la matinée à une information selon laquelle un commissaire de police et un vice-procureur auraient été surpris en train de déjeuner dans un restaurant clandestin. Le magistrat a depuis démenti cette version des faits.
Selon les informations de France Bleu Vaucluse, à Carpentras le 30 janvier, un vice-procureur et le commissaire de la ville ont été contrôlés dans un restaurant.
L'Union syndicale des magistrats (USM), a démenti plus tard que le magistrat mentionné ait déjeuné sur place ou été contrôlé, mais déclaré qu'il était simplement là pour retirer une commande à emporter.
«J'ai fait part de ma version à ma hiérarchie via un mail. Mais de ce que j'ai lu dans la presse par ailleurs, ce n'est absolument pas la réalité», a déclaré le vice-procureur auprès de la Provence.
Le parquet de Nîmes doit être saisi de l'enquête selon la même source.
Interrogé au sujet de cette affaire sur France Inter ce 1er février, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a fait savoir qu'il avait demandé la suspension du commissaire de police en question si les faits décrits devaient être avérés.
Et de reprendre les éléments de langage désormais habituels au sommet de l'Etat et à Beauvau : «Pour être respecté, il faut être respectable.»
Gérald Darmanin a estimé qu'il y avait un «devoir d'exemplarité de tous.» Le ministre a encore ajouté : «Et par ailleurs, nous devons tous faire extrêmement attention. Ce n'est pas pour embêter les Français, c'est pour éviter le très dur confinement.»
.@GDarmanin sur le cas d'un "commissaire de police du sud de la France", soupçonné de s'être rendu dans un restaurant clandestin : "Si c'est le cas, j'ai demandé au directeur de la police nationale de le suspendre" #le79Interpic.twitter.com/1lccolp4Dv
— France Inter (@franceinter) February 1, 2021
Plus tard l'Union syndicale des magistrats, a indiqué que le vice-procureur, par ailleurs délégué de l'organisation et membre Conseil supérieur de la magistrature était en fait en train de récupérer un repas par «click and collect». «La délation gratuite, nouveau mode de communication ?», a tweeté l'USM.
Pour éviter tout sensationnalisme, il serait bon de se renseigner d'abord. Le vice-procureur en question n'a pas déjeuné, il a récupéré un click and collect. La délation gratuite, nouveau mode de communication ? https://t.co/Aq1zVMvtn2
— USM Magistrats (@USM_magistrats) February 1, 2021
En tout état de cause, cette nouvelle est mal tombée pour le gouvernement qui soulignait justement un durcissement des contrôles de couvre-feu avec 6 000 personnes verbalisées sur le territoire au cours du week-end pour non-respect de cette règle.
Pour mémoire, le 31 janvier, aux portes de Paris, des images ont été diffusées en ligne montrant des contrôles routiers systématiques après 18h. Selon ActuParis, les effectifs de la préfecture arrêtaient une voiture sur cinq au niveau de la Porte d'Orléans et ces contrôles auraient engendré jusqu'à 400 kilomètres de bouchons cumulés autour de la capitale, selon cette même source.