Rixes à Paris : un élu centriste met en cause des jeunes qui «ne peuvent plus aller au sport»
Sur le plateau de BFMTV, Nicolas Jeanneté a expliqué la résurgence des affrontements entre bandes à Paris car, selon lui, «les jeunes aujourd’hui sont sous tension», et ne peuvent plus faire de sport en raison de la pandémie de Covid-19.
C'est une justification pour le moins singulière à laquelle s'est livré, le 23 janvier 2021 sur le plateau de BFMTV, l'élu Les Centristes du XVe arrondissement de Paris Nicolas Jeanneté, afin d'expliquer la résurgences des rixes entre bandes dans la capitale. La séquence a été repérée par nos confrères de Valeurs actuelles.
Amené à commenter l'agression de Yuriy, un adolescent de quatorze ans violemment passé à tabac puis laissé pour mort par une dizaine d'individus dans le quartier de Beaugrenelle (XVe) le 15 janvier dernier, l'élu pour la sécurité a argué que la «remontée du nombre de rixes […] entre arrondissements, entre collèges, entre lycéens» trouvait en partie sa source dans le fait que la jeunesse était aujourd'hui «sous tension» car elle ne pouvait... «plus aller au sport» en raison de la pandémie de Covid-19.
«Ils se donnent des rendez-vous la nuit, la journée, pour essayer de batailler entre eux»
«Les jeunes aujourd’hui sont sous tension, les jeunes aujourd’hui ne peuvent plus aller au sport, les jeunes sont obligés de rentrer très tôt chez eux, ils ne peuvent plus s’exprimer, ils ne peuvent plus se défouler, alors ils se défoulent sur les réseaux sociaux», a-t-il dans un premier temps fait valoir.
📺#Yuriy «La dalle de #Beaugrenelle#Paris15 n’est pas un quartier plus problématique que les autres (…) Il y a une augmentation des #rixes dans tout Paris (…) Avec le #COVID19, les jeunes ne peuvent plus faire du sport et se donnent rendez-vous pour batailler entre eux». pic.twitter.com/tIMff1dlJZ
— Nicolas Jeanneté (@njeannete) January 23, 2021
Avant d'ajouter : «Et sur les réseaux sociaux quelques fois, il y a des appels comme ça entre bandes et ils se donnent des rendez-vous la nuit, la journée, pour essayer de batailler entre eux.»
Sorti du coma artificiel dans lequel il avait été placé, l'adolescent est toujours hospitalisé dans un état grave. «Yuriy va mieux, il commence à se réveiller, à vouloir nous parler, à bouger, et ça c'est très bon signe», avait expliqué sa mère interrogé par BFMTV le 23 janvier. «Les pronostics sont plutôt encourageants car il a commencé à bouger les bras et les mains donc il ne sera pas paralysé [...] Maintenant on ne sait pas comment on va le retrouver. Est-ce qu'il va se souvenir de nous, pouvoir parler, travailler, jouer au foot, comme avant ? Personne ne peut le dire car c'est trop tôt» avait-elle ajouté.