Rapport Stora sur l'Algérie : «minimaliste» et «sans avis contradictoire» selon les harkis

- Avec AFP

Rapport Stora sur l'Algérie : «minimaliste» et «sans avis contradictoire» selon les harkis© Christian HARTMANN Source: AFP
Emmanuel Macron tenant le rapport sur les «questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d'Algérie» de Benjamin Stora, à l'Elysée, le 20 janvier 2021.
Suivez RT en français surTelegram

Le Comité national de liaison des harkis juge que le rapport de Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d'Algérie est «minimaliste» et «s’est abstenu de tout débat ou avis contradictoire, pourtant nécessaire en démocratie».

Le Comité national de liaison des harkis (CNLH) a accusé le 23 janvier l'historien Benjamin Stora de «minimalisme» dans son rapport sur les «questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d'Algérie», remis le 20 janvier à Emmanuel Macron.

«L’historien minimaliste s’est abstenu de tout débat ou avis contradictoire, pourtant nécessaire en démocratie», accuse textuellement le CNLH dans un communiqué transmis à l'AFP. Celui-ci a également déclaré, par l'intermédiaire de son porte-parole, souhaiter que la France «reconnaisse définitivement le mal qu'elle a fait» aux Algériens qui ont fait le choix de combattre auprès de l'armée française lors de la guerre d'Algérie.

L’historien minimaliste s’est abstenu de tout débat ou avis contradictoire, pourtant nécessaire en démocratie


Dans son rapport, Benjamin Stora préconise de faciliter les déplacements des harkis – considérés par certains Algériens comme «des traîtres collaborateurs» – et de leurs enfants entre la France et l'Algérie. «C'est de la poudre aux yeux», a réagi le porte-parole du CNLH Mohamed Badi auprès de l'AFP, «ça existe depuis longtemps». «Les personnes qui restent sont dans leur lit de mort ou sont âgées» et ne retourneront pas en Algérie, selon lui. «Quant aux enfants, les jeunes, quand ils y vont, ils sont mal accueillis», assure-t-il.

Un appel à la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français dans l'abandon des harkis

«Ce qui compte vraiment, c'est que la France reconnaisse définitivement le mal qu'elle a fait. En cachant cette partie de l'Histoire, elle fausse l'Histoire», insiste Mohamed Badi. Une revendication appuyée dans le communiqué qui réclame «la vérité, la reconnaissance, la justice, la réparation». 

Le CNLH souhaite en effet «la reconnaissance par l’Etat français de sa responsabilité et de sa faute dans le désarmement, l’abandon et le massacre des harkis, après les accords d’Evian et le cessez-le-feu du 19 mars 1962». Le CNLH exige aussi une reconnaissance «pour la réclusion arbitraire des rescapés dans des camps et autres lieux de relégation indignes, sans jugement et pour une durée indéterminée, dès leur arrivée en France».

«Cet effroyable drame humain et national ne saurait être occulté, c’est le sens de notre combat pour qu’enfin une page se tourne et que le travail mémoriel des deux côtés de la Méditerranée commence, en vue de la réconciliation des peuples, dans l’intérêt des générations présentes et futures», affirme également le communiqué.

Au total, le nombre d'Algériens enrôlés ou engagés comme supplétifs de l'armée française durant toute la guerre (1954-1962) varie de 200 000 à 250 000 selon les chercheurs. Ils auraient été environ 60 000 à rejoindre la France après l'indépendance de l'Algérie. 

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix