Une plainte pour discriminations envers les musulmans déposée contre la France à l'ONU
Une coalition d'associations issues de 13 pays a déposé devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies une plainte contre le gouvernement français pour islamophobie.
Dans une plainte déposée devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, une coalition internationale de 36 associations basées dans 13 pays à travers le monde accuse la France d'avoir pris des mesures discriminant sa population musulmane ou encourageant l'islamophobie.
Ces associations – dont le Conseil islamique de Victoria (Australie), l'Initiative musulmane européenne pour la cohésion sociale (Strasbourg ), l'Association musulmane de Grande-Bretagne, ou encore l'institut Yaqeen (États-Unis) – estiment «qu'il est urgent de lutter contre [...] les attitudes islamophobes du gouvernement» français.
«En France, cette tendance a conduit à ce que les communautés musulmanes deviennent les cibles d'une hostilité accrue, à l'islamophobie et à une violence accrue envers les musulmans. L'ingérence en France ne doit plus être retardée», déclare le Collectif dans la plainte. Il affirme également que l'islamophobie est un «problème systémique en France» et que «le gouvernement français sape et viole délibérément et systématiquement les libertés civiles fondamentales et les droits de l'homme».
Les associations dépositaires citent comme exemple le projet de loi contre les séparatismes, en dénonçant un texte qui «se concentre uniquement sur la consolidation du contrôle politique, idéologique, théologique et financier des musulmans, leur refusant la liberté de pratiquer leur foi librement». Elles estiment par ailleurs que «le gouvernement français exploite le meurtre du professeur Samuel Paty à des fins racistes et islamophobes.»
Un examen initial de cette plainte devra être effectué par le président du Groupe de travail des communications, et le secrétariat. Si la plainte satisfait aux critères de recevabilité, elle sera transmise à la France afin d’obtenir son point de vue sur les violations présumées qu’elles contient.