Pas de nouveau confinement mais d'éventuels couvre-feu avancés, annonce Véran sur France 2
- Avec AFP
Le ministre de la Santé a écarté l'option du confinement local ou national à ce stade de l'épidémie. Il a en revanche annoncé un possible avancement de l'heure du couvre-feu dans les zones touchées, le 2 janvier.
Un couvre-feu avancé de deux heures, à partir de 18h, est envisagé à compter du 2 janvier pour les territoires les plus touchés par l'épidémie de Covid-19, a annoncé le 29 décembre le ministre de la Santé Olivier Véran lors du journal télévisé de France 2.
La 🇫🇷 est confrontée à une situation épidémique instable, un plateau qui s’établit autour de 15000 contaminations par jour. Le contrôle de l’épidémie n’est pas assuré et la pression sur notre système de santé reste trop forte. @France2tvpic.twitter.com/jwuE1kGH68
— Olivier Véran (@olivierveran) December 29, 2020
«Nous allons proposer une extension du couvre-feu, qui au lieu de démarrer à 20h, démarrera à 18h dans l'ensemble des territoires dans lesquels ça s'avèrera nécessaire [...] des départements, des métropoles [...], dans lesquels le taux d'incidence serait au-dessus du seuil d'alerte maximale», a indiqué le ministre de la Santé, excluant l'option d'un nouveau confinement local ou généralisé. «Ces mesures seront applicables à partir du 2 janvier», a-t-il ajouté.
Nous ne voulons pas confiner à ce stade
Le ministre a précisé que les territoires concernés étaient «des départements, des métropoles [...], dans lesquels le taux d'incidence serait au-dessus du seuil d'alerte maximale». Selon lui, «la situation est plus problématique dans quatre régions : c'est-à-dire le Grand-Est, la Bourgogne Franche-Comté, la région Auvergne-Rhône-Alpes, et le département des Alpes-Maritimes en région PACA». Et à Olivier Véran de résumer la situation : «Il y a des disparités territoriales importantes, avec une sorte de gradient, avec l'ouest de la France qui est moins touché, et l'est de la France qui est plus touché».
Le ministère de la Santé avait précisé à la presse, en fin d'après-midi, que 20 départements seraient visés, depuis les Ardennes jusqu'aux Alpes-Maritimes, en passant par l'Allier ou le Bas-Rhin.
Mais «ce que nous écartons c'est l'idée de confinement. Nous ne voulons pas confiner à ce stade : ni un confinement généralisé, ni un confinement local», a insisté le ministre de la Santé.
La campagne de vaccination évoquée
La campagne de vaccination contre le Covid-19 va être élargie aux «professionnels de santé de 50 ans et plus ou qui souffrent de maladies qui les exposent à des risques de forme grave» d'ici la fin du mois de janvier, a également annoncé le ministre de la Santé. «Ensuite viendra le temps de la population générale», a-t-il ajouté sur le plateau du 20 heures de France 2 en réponse aux critiques sur la lenteur de la campagne vaccinale entamée le 27 décembre en France.
Depuis le début de la campagne de vaccination, moins de cent personnes ont été vaccinées alors que l'objectif est d'arriver à un million d'ici fin février.
Le Conseil scientifique, qui guide le gouvernement, estime «probable» une «reprise incontrôlée de l'épidémie» de Covid-19 en janvier, à cause du «surcroît de contaminations» provoqué par les fêtes de fin d'année, selon son dernier avis publié le 29 décembre au soir.