Insultes, menaces... : la principale du collège où enseignait Samuel Paty porte plainte
- Avec AFP
Après des insultes et des menaces par message vocal, le chef d'établissement du Bois d'Aulne a déposé plainte. Le collège est accusé de laxisme dans la défense de Samuel Paty, le professeur décapité dans un attentat en octobre dernier.
La principale du Bois d'Aulne à Conflans-Saint-Honorine, où enseignait Samuel Paty, a porté plainte après avoir reçu un message vocal «menaçant», qui accusait le collège de laxisme dans la défense du professeur décapité, a-t-on appris le 22 décembre 2020 de sources concordantes.
Cette plainte a été déposée «pour outrage et menace de crime ou de délit contre personne chargée de mission de service public», selon le parquet de Versailles, sollicité par l'AFP.
L'établissement accusé de ne pas avoir suffisamment soutenu le professeur
Selon le rectorat, le chef d'établissement a porté plainte le 10 décembre «suite à un message menaçant sur la boîte vocale du collège».
Une source proche de l'enquête en cours a, de son côté, précisé à l'AFP que ce message était constitué d'«un mélange d'insultes et de menaces» visant le collège et l'accusant, en substance, de laxisme dans la défense de Samuel Paty.
Le 16 octobre, Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie de 47 ans, a été décapité par un Tchétchène radicalisé, après avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves, dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression.
Début décembre, une enquête administrative de l'Education nationale a été publiée, restituant les événements survenus avant son assassinat. Le rapport conclut notamment que l'institution et l'établissement ont pris «des dispositions avec réactivité pour gérer le trouble».
A l'inverse, l'avocate de la famille de Samuel Paty, Virginie Le Roy, a jugé que «les institutions», dont l'Education nationale, n'avaient «pas su protéger» le professeur.