Valenciennes : des policiers venus mettre fin à un rodéo attaqués par une quinzaine d'individus
Deux policiers on été violemment pris à partie par une quinzaine d'individus visiblement jeunes en banlieue de Valenciennes alors qu'ils tentaient de mettre fin à un rodéo urbain. Préfecture, syndicats et direction départementale s'indignent.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, notamment sur le compte Twitter du syndicat indépendant des commissaires de police (SICP) le 13 décembre, on peut voir un fonctionnaire de la police nationale aux prises avec des agresseurs, visiblement jeunes, alors qu'il essaie péniblement de relever une motocross sous les coups des individus qui l'encerclent.
Cet après-midi, deux #policiers ont été attaqués violemment par des individus.
— Commissaires de Police SICP (@SICPCommissaire) December 13, 2020
Un 👮♂️ a été roué de coups et blessé.
Leur véhicule de #Police a été dégradé et témoigne de la #violence de l'agression.
Ras-le-bol de cette haine vis-à-vis de l'uniforme!#Jesoutienslapolice@GDarmaninpic.twitter.com/7awAmuXnxg
Selon des informations communiquées ultérieurement par l'Agence France Presse, cette scène s'est déroulée à Marly, dans l'agglomération de Valenciennes (Nord) lorsque deux policiers nationaux de police-secours ont été roués de coups par une quinzaine d'individus au cours d'une intervention sur un rodéo motorisé dans le quartier sensible de la Briqueterie.
Engagement courageux et dévoué pour la sécurité du quotidien
L'agression a été «fermement condamnée» par la préfecture sur Twitter : «Michel Lalande, préfet du Nord, apporte son soutien total aux policiers qui ont fait l'objet d'une lâche agression cet après-midi à Valenciennes, ils intervenaient pour mettre fin à un rodéo urbain.»
Aucune interpellation effectuée pour l'heure
La direction départementale de la sécurité publique du Nord a pour sa part déclaré sur Twitter : «La DDSP du Nord témoigne de son soutien aux deux valeureux policiers de Valenciennes violemment pris à partie aujourd'hui alors qu'ils interceptaient l'auteur d'un rodéo motorisé secteur Briqueterie. Elle salue leur engagement courageux et dévoué pour la sécurité du quotidien.»
Selon les informations de l'AFP, aucun individu n'avait été interpellé dans cette affaire au soir du 13 décembre.
Interrogé par cette même source, Arnauld Boutelier, secrétaire général adjoint régional du syndicat Alliance a fait savoir : «Les policiers ont été frappés et molestés, leur véhicule dégradé et du matériel volé». Ce dernier a précisé que les individus avaient voulu «se faire des policiers, les lyncher».
Interrogé par France 3, un collègue des policiers agressé, Albert Lenclud du syndicat Unité-SGP-FO a dénoncé : «C'est des dizaines d'agressions par semaine, voire peut-être même plus, plus personne n'a peur.»
Les fonctionnaires s'en sont tirés avec des ecchymoses et une blessure au genou pour l'un d'eux. Une centaine de policiers se sont rassemblés le soir du 15 décembre, deux jours après ces faits autour d'un rond-point à l'entrée de Valenciennes pour dire leur colère contre Emmanuel Macron après ses propos dans une interview au média en ligne Brut dans lequel il déplorait de supposés contrôles au faciès de la part des forces de sécurité.
Comme dans d'autres rassemblement similaires sur le territoire national, les policiers distribuaient des tracts aux automobilistes qui proclamaient : «Nous ne sommes ni racistes ni violents, nous sommes juste gardiens de votre paix.» Le 4 décembre, le président de la République avait jugé «insoutenable» que les contrôles policiers ciblent davantage les jeunes dont la peau «n'est pas blanche», et estimé qu'il existait «des violences par des policiers».