La manifestation contre le projet de loi sur la Sécurité globale dégénère à Paris (IMAGES)
La proposition de loi sur la Sécurité globale est au cœur des critiques. Des mobilisations ont lieu pour faire retirer l'article visant à limiter la diffusion d’images des forces de l’ordre. Des violences sont survenues à la manifestation parisienne.
- Auteur: RT France
Selon les chiffres de l'AFP, outre Paris, environ 300 à 400 personnes ont manifesté à Rennes, 700 à Lyon, 1 300 à Toulouse, 700 à 800 à Bordeaux, 400 à Grenoble et «plusieurs centaines de personnes» à Marseille.
«Des "gilets jaunes" se sont rassemblés aussi à Tarbes et Gap», a écrit par ailleurs l'agence.
Les forces de l'ordre ont procédé à des interpellations en fin de manifestation, a rapporté le journaliste de RT France sur place Charles Baudry.
🔴Plusieurs arrestations en cours pour la fin de manifestation.#LoiSecuriteGlobale#Paris#StopLoiSecuriteGlobale#Francepic.twitter.com/wiOdJKMXdb
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) November 17, 2020La correspondante de RT en Europe Charlotte Dubenskij a publié des images de heurts survenus à Paris.
Kicking off in #Paris police using batons to hit protestors. Saw a woman yanked by her hair and tossed to the ground & medics being hit. #GlobalSecurityLaw#Francepic.twitter.com/hxwGQ3M8LK
— Charlotte Dubenskij (@CDubenskij_RT) November 17, 2020«Policiers, héros et martyrs. Voila la réalité. Ceux qui défilent pour insulter nos policiers sont les mêmes que ceux qui veulent les jeter en pâture sur les réseaux sociaux», a réagi le maire LR de Nice Christian Estrosi sur Twitter, vidéo des incidents à Paris à l'appui.
Policiers, héros et martyrs. Voila la réalité. Ceux qui défilent pour insulter nos policiers sont les mêmes que ceux qui veulent les jeter en pâture sur les réseaux sociaux. pic.twitter.com/DWrjqqJqDJ
— Christian Estrosi (@cestrosi) November 17, 2020Notre reporter sur place a publié des images du tir de canon à eau effectué par la police.
🔴Les forces de l’ordre utilisent les canons à eau pour disperser la foule. Tensions en cours sur le Boulevard Saint-Germain. #LoiSecuriteGlobale#Paris#StopLoiSecuriteGlobale#Francepic.twitter.com/WteYoz8CFS
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) November 17, 2020La préfecture de Police a invité les manifestants souhaitant quitter les lieux à partir par le métro Solférino. Dans un autre message posté plus tôt, elle a enjoint au respect des gestes barrières et de la distanciation sociale.
#manifestation
— Préfecture de Police (@prefpolice) November 17, 2020
Manifestants #AssembleeNationale respectez les gestes barrières, respectez la distanciation sociale. pic.twitter.com/o6zrzt4FkWDes policiers ont été encerclés dans une cour d'immeuble par des manifestants violents à la manifestation parisienne, comme a pu le constater notre journaliste sur place Charles Baudry.
🔴Plusieurs forces de l’ordre sont bloqués à l’intérieur d’un immeuble. Des personnes viennent leur jeter des projectiles. La situation est très tendue sur place. #LoiSecuriteGlobale#Paris#StopLoiSecuriteGlobale#Francepic.twitter.com/6QOoOUTq1Z
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) November 17, 2020Les forces de l'ordre ont fait usage d'un canon à eau, d'après les images de l'agence RUPTLY.
Les images diffusées par l'agence RUPTLY montrent que des individus ont tenté d'incendier un chantier public lors de la manifestation parisienne. Présent lui aussi sur place, Charles Baudry fait état de «grosses tensions».
🔴Grosses tensions en cours près de l’Assemblée Nationale avec notamment un départ de feu.#LoiSecuriteGlobale#Paris#StopLoiSecuriteGlobale#Francepic.twitter.com/ehMRRlamZB
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) November 17, 2020
Controversé, le projet de loi sur la Sécurité globale vise notamment à pénaliser d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende la diffusion de «l'image du visage ou tout autre élément d'identification» d'un policier ou d'un gendarme en intervention lorsque celle-ci a pour but de porter «atteinte à son intégrité physique ou psychique».
Lors d'une conférence de presse le 17 novembre à l'Assemblée nationale, l'un des co-rapporteurs du texte, Jean-Michel Fauvergue (La République en marche), a assuré qu'il ne s'agissait «en rien d'empêcher les journalistes de travailler» et que la mesure visait «à sanctionner la diffusion par quelque support que ce soit» des visages ou éléments d'identification de forces de l'ordre «avec des messages d'appel à la haine, à la violence». Une vision qui n'est pas partagée par nombre de manifestants, qui se mobilisent contre cette mesure.