Gérald Darmanin devrait exiger l'expulsion de 231 étrangers fichés pour radicalisation
Le ministre de l'Intérieur a convoqué l'ensemble des préfets de France à la suite de la décapitation d'un enseignant par un réfugié tchétchène. Selon Europe 1, il leur demandera d'expulser 231 étrangers qui se trouvent dans le FSPRT.
En corollaire à l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), au cours duquel le professeur Samuel Paty, 47 ans, a été assassiné par décapitation le 16 octobre après avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète de l'islam Mahomet dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a convoqué le 18 octobre par visioconférence l'ensemble des préfets de l'Hexagone.
Selon une information d'Europe 1, Gérald Darmanin exigera des préfets dans les jours qui viennent l'expulsion de 231 étrangers qui sont dans le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Ces 231 étrangers expulsables – 180 sont actuellement en prison et 51 en liberté – feront l'objet d'une arrestation prochainement.
Le ministre de l'Intérieur s'était par ailleurs rendu au Maroc le 16 octobre pour évoquer notamment l'immigration clandestine et la question des mineurs isolés, leur identification et leur suivi. D'après Europe 1, il aurait également «demandé à Rabat de récupérer neuf de ses ressortissants radicalisés en situation irrégulière».
«[Lorsque les migrants] sont majeurs, nous avons convenu qu'il était normal de continuer, malgré la crise du Covid, à ce qu'ils reviennent sur le territoire marocain, et lorsqu'ils sont mineurs, de continuer à [les] protéger et pouvoir les ramener quand on le peut, auprès de leur famille au Maroc ou dans des centres éducatifs marocains», avait-t-il déclaré à l'occasion.
Par ailleurs, Gérald Darmanin va entreprendre des déplacements similaires en Algérie les 18 et 19 octobre, puis en Tunisie la semaine suivante. «[Il] apportera dans ses bagages une liste d'islamistes que la France veut expulser», et sera accompagné par le directeur général de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Nicolas Lerner, toujours selon Europe 1.
Simple coup de communication visant à satisfaire l'opinion publique sur cette affaire brûlante dont l'émoi a saisi les Français, ou véritable changement de doctrine politique ?