France

Stains : le maire inaugure une nouvelle fresque contre le racisme, à l'effigie de Danièle Obono

Une fresque représentant la député LFI de Paris Danièle Obono en Marianne a été inaugurée le 26 septembre par le maire communiste de Stains (Seine-Saint-Denis), remplaçant celle controversée qui rendait hommage à George Floyd et Adama Traoré.

Le maire communiste (PCF) de Stains en Seine-Saint-Denis, Azzédine Taïbi, a dévoilé le 26 septembre dans sa commune une nouvelle fresque représentant la députée de la France insoumise de Paris, Danièle Obono, coiffée du bonnet phrygien et accompagnée du slogan en lettres rouges : «La République, c'est aussi nous !».

«Cette fresque conçue par le Collectif ART marque notre attachement à la République. Nous avons voulu fêter à notre manière les 228 ans de la République. La République, c'est nous, les quartiers populaires», a déclaré, selon Le Parisien, Azzédine Taïbi lors d'un rassemblement solidaire formé pour l'occasion, où des pancartes «Touche pas à mon maire» s'agitaient. Et d'ajouter devant une centaine de sympathisants : «Nous ne céderons rien au racisme et aux fachos.»

«Vous êtes l'exemple à suivre», lui a rétorqué Danièle Obono, d'après la même source.

«Liberté. Egalité. Fraternité. Un honneur et une fierté.», a écrit sur son compte Twitter la principale intéressée.

«Le collectif ART a réalisé cette fresque de la députée Obono en Marianne. Une réponse à ceux qui dénient le droit à Danièle d'être une élue de la République et du peuple, révélant leur vision raciste et réactionnaire», a quant à lui publié sur Twitter le député LFI de la première circonscription Seine-Saint-Denis, Eric Coquerel.

Cette peinture, censée dénoncer le racisme que subissent certains élus, a remplacé la fresque controversée qui rendait hommage à George Floyd et Adama Traoré, dénonçant le racisme et les violences policières, et qui avait été recouverte de peinture grise le 25 septembre 2020.

Contacté par RT France, un journaliste du journal municipal «Stains Actu» a précisé que cette fresque était de nature éphémère.

Si l'édile de Stains, qui a porté plainte le 7 juillet pour «outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique» après avoir été victime de menaces de mort et d'attaques racistes, a choisi de représenter la députée LFI de Paris, c'est en raison de l'épisode d'une saga-fiction estivale qui lui a été consacré par le magazine Valeurs actuelles fin août. Valeurs actuellesavait déclenché une levée de boucliers en dépeignant Danièle Obono en esclave dans une série de «Roman de l'été» dans laquelle «chaque semaine, un personnage emprunte les couloirs du temps» et est imaginé à une autre époque que la sienne.

Des dessins accompagnant la fable griment, dans le dernier numéro du magazine, la députée LFI de Paris en esclave africaine du XVIIIe siècle, victime de la traite négrière orientale, vendue par des tribus noires africaines à des Africains du Nord, Arabes ou Ottomans, puis sauvée par un religieux catholique blanc qui la ramène en France dans un monastère en compagnie de religieuses.

Suite à cette publication, Danièle Obono a porté plainte contre le magazine Valeurs actuelles.