Le Comité Vérité et justice pour Adama n’a pas obtenu gain de cause. La fresque qui rendait hommage à George Floyd et Adama Traoré dans la ville de Stains a été recouverte de peinture grise le 25 septembre 2020. Le 3 juillet, la municipalité avait été mise en demeure d’effacer le mot «policières», inscrit dans la phrase qui surplombait les deux visages : «Contre le racisme et les violences policières.»
Le syndicat policier Alliance 93 s’est réjoui dans une publication Facebook que le maire de la commune ait entendu «l'injonction du préfet de la Seine-Saint-Denis».
Sur Twitter, le même syndicat indique que le «rassemblement sur le parvis de la préfecture de Bobigny, avec la présence des collègues des autres départements franciliens et [son] audience auprès du préfet de la Seine-Saint-Denis», a fait aboutir la demande des policiers. L'organisation considère avoir «obtenu justice» et «rétabli l’honneur» de ces derniers «malgré les menaces et le déferlement de haine» sur les réseaux sociaux. «Alliance 93 ne cédera jamais à la stigmatisation et à la haine anti-flics», ajoute l'organisation syndicale dans un tweet.
La fresque représentait les visages d’Adama Traoré et de George Floyd. Au-dessus était écrit : «Contre le racisme et les violences policières». L'œuvre avait été inaugurée le 18 juin en présence du maire communiste de Stains, Azzedine Taïbi. Assa Traoré avait affirmé avec force lors d'un rassemblement, suite à l'annonce le 22 juin du préfet de son intention de mettre en demeure la mairie, que tout serait fait «pour qu’aucun mot ne soit effacé de la fresque», quitte à revenir «tous les jours [la] défendre, s’il le faut».