Il agresse deux femmes après avoir jugé une tenue «trop courte» : deux mois de prison avec sursis
- Avec AFP
Un jeune homme a été interpellé et condamné à deux mois de prison avec sursis. Il avait lancé à une jeune femme que sa tenue était «trop courte», le 23 septembre à Mulhouse et, le ton montant, avait agressé physiquement celle-ci et son amie.
Un jeune homme de 18 ans a été interpellé mercredi 23 septembre à Mulhouse (Haut-Rhin) après avoir agressé deux jeunes femmes au motif que l'une d'elles portait une tenue qu'il jugeait «trop courte», et condamné le lendemain, selon une source policière citée par l'AFP.
A l'issue de sa garde à vue, l'homme a été déféré dans l'après-midi du jeudi 24 septembre au parquet de Mulhouse et, à l'issue d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), a été condamné à une peine de deux mois de prison avec sursis, 75 heures de travail d’intérêt général et à l’obligation d’effectuer un stage de citoyenneté.
La scène s'est déroulée l'après-midi du 23 septembre, alors que les deux amies, âgées de 19 et 20 ans, attendaient à une station de tramway dans le centre de Mulhouse, selon une source policière confirmant une information de France Bleu Alsace.
Selon les premiers éléments, le jeune homme a lancé à celle qui portait un mini-short : «Tu veux pas t'habiller plus court ?». Le ton est alors monté et il a poussé la jeune femme qui est tombée au sol, selon cette même source. Il a également saisi par le cou son amie qui avait cherché à s'interposer.
Un témoin de la scène a prévenu la police, qui a rapidement interpellé l'agresseur présumé, jamais condamné auparavant mais connu de la police. Il a reconnu les faits, tout en affirmant ne pas avoir voulu agresser verbalement la jeune femme mais la taquiner.
La victime, qui s'est vu prescrire trois jours d'ITT, a déposé plainte.
Une Strasbourgeoise dit avoir été agressée car elle portait une jupe
Cette agression intervient quelques jours après celle d'une étudiante strasbourgeoise, qui affirme avoir été violemment agressée le 18 septembre dans la capitale alsacienne par trois hommes car elle portait une jupe.
A la suite de cette agression, Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, à l'origine en 2018 d'une loi contre le harcèlement de rue, a annoncé le 23 septembre à Strasbourg le recrutement de 80 «intervenants sociaux» supplémentaires d'ici fin 2021 dans les commissariats et gendarmeries pour «renforcer l'accompagnement» des femmes victimes de «violences sexistes et sexuelles».