Tabassage d'un homme dans un commissariat de Paris : une enquête a été ouverte par l'IGPN
- Avec AFP

Le militant associatif Yann Manzi a déposé une main courante après avoir affirmé être le témoin du tabassage d'un homme dans le commissariat du XIXe arrondissement de Paris. Le parquet de Paris a ouvert une enquête qu'elle a confiée à l'IGPN.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête qu'elle a confiée l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après une main courante déposée par Yann Manzi, figure associative de l'aide aux migrants, qui a affirmé avoir assisté en garde à vue au tabassage d'un homme par des policiers dans un commissariat parisien, a appris le 17 septembre l'AFP auprès du ministère public.
Cette enquête a été ouverte le 9 septembre pour violences par personne dépositaire de l'autorité publique, et les investigations ont été confiées au service de déontologie de la police (SDSE). Cinq jours auparavant, Yann Manzi avait dénoncé dans une main courante le tabassage d'un homme au commissariat du XIXe arrondissement de Paris, où lui-même se trouvait en garde à vue après s'être interposé lors d'un contrôle de gendarmerie visant des exilés.
l'homme avait «le visage en sang»
Dans une vidéo diffusée sur le site Konbini, Yann Manzi a précisé que cet homme a été roué de coups par des fonctionnaires de police parce qu'il avait commencé à taper sur les vitres de la cellule où il se trouvait. «Ils l'ont sorti de sa cellule, ils étaient au minimum trois agents, on n'a pas vu toute la scène et tout ce qu'il s'est passé. Par contre, ce qui est sûr, c'est qu'on a entendu les coups, on a entendu les hurlements», a fustigé le militant associatif.
«Un des fonctionnaires de police a fait un étranglement à l'individu qui est immédiatement tombé dans les pommes», a-t-il ajouté dans sa déposition, dont l'AFP a eu connaissance. Les policiers lui ont ensuite «mis des claques pour le réveiller [...] et l'ont retapé ensuite», a-t-il ajouté, indiquant que l'homme avait «le visage en sang».
Le 4 septembre, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête après la parution d'un livre dans lequel un journaliste infiltré deux ans dans la police parisienne, Valentin Gendrot, évoque des «tabassages» et des pratiques «racistes» commis par des fonctionnaires du même commissariat du XIXe arrondissement de Paris.