Mobilisation émaillée de heurts à Paris pour la rentrée des Gilets jaunes (EN CONTINU)
Les Gilets jaunes avaient appelé à manifester ce 12 septembre dans l'ensemble du pays, et en particulier à Paris, pour relancer le mouvement. Dans la capitale, vers Wagram, la mobilisation a été entachée de heurts avec les forces de l'ordre.
Une Mercedes a subi les assauts d'individus vêtus de noir et au visage couvert, en marge des manifestations à Paris de ce 12 septembre, selon une vidéo diffusée sur Twitter par un journaliste-étudiant.
Des véhicules ont été pris pour cible par des individus sur le passage du cortège. #GiletsJaunes#manifestation#12septembre#Parispic.twitter.com/9yHboJbAhR
— Yazid Bouziar (@ybouziar) September 12, 2020Plus tôt dans la journée, la même personne avait relayé une vidéo, dans laquelle on voit un individu vêtu de noir et au visage couvert pousser violemment un homme qui l'enjoignait à cesser de dégrader un véhicule. La scène aurait également eu lieu à Paris, en marge des manifestations.
Un individu s’en prend à un gilet jaune qui voulait l’empêcher de dégrader un véhicule.#GiletsJaunes#12septembre#YellowVests#Paris#manifestationpic.twitter.com/01aesEa3rj
— Yazid Bouziar (@ybouziar) September 12, 2020256 personnes ont été interpellées et 90 verbalisées dans la capitale, depuis le début de la journée, selon la préfecture de police.
#12septembre | 256 interpellations et 90 verbalisations par les forces de l'ordre depuis le début de la journée. pic.twitter.com/qcwf1QyMqg
— Préfecture de Police (@prefpolice) September 12, 2020Le conseiller municipal Les Républicains (LR) à Paris, Aurélien Véron, est revenu pour RT France sur la mobilisation des Gilets jaunes à Paris ce 12 septembre et s'est insurgé contre la «banalisation» des violences qui ont émaillé les cortèges. Il a notamment pointé du doigt l'extrême gauche, qui «se sert de Paris comme d'un dépotoir».
«Il y a un très grand ras-le-bol des Parisiens de voir leur ville se transformer en champs de bataille. Quand ce n'est pas les finales de foot Bayern-PSG, ce sont les Gilets jaunes. Quand ce ne sont pas les Gilets jaunes, c'était le 1er mai en 2018», a déclaré Aurélien Véron pour RT France.
Jérôme Rodrigues, figure du mouvement des Gilet jaunes, a fait le bilan de la journée de mobilisation du 12 septembre à Paris et en a profité pour critiquer l'arrêté du préfet de Paris Didier Lallement interdisant certains secteurs de la capitale aux manifestants. «Le premier acte de violence qu'a posé aujourd'hui le préfet Lallement, c'est son arrêté du 8 septembre dernier qui a contraint l'ensemble de Paris et des manifestants à pouvoir manifester comme bon leur semble», a déclaré Jérôme Rodrigues à RT France.
D'après notre journaliste à Paris, un face-à-face a opposé des manifestants et les forces de l'ordre. Au centre, des street medics ont tenté de secourir des blessés.
Porte de Champerret, face à face en cours entre manifestants et forces de l'ordre. Gaz lacrymogène contre projectiles. Au centre, des street-medics secourant des blessés. #12septembre#GiletsJaunes#Parispic.twitter.com/lMiflyfC3K
— Nadège Abderrazak (@Nadege_RTFrance) September 12, 2020La manifestation touche à sa fin. Les forces de l'ordre invitent les manifestants à quitter les lieux et reçoivent des projectiles d'individus cagoulés et habillés de noir, note notre reporter sur place.
"Dispersez-vous, dernière sommation nous allons faire usage de la force". La manifestation touche à sa fin, les forces de l'ordre invitent les manifestants à quitter les lieux et reçoivent des projectiles d'individus cagoulés et habillés de noir. #12septembre#GiletsJaunespic.twitter.com/8LFkKQNr3w
— Nadège Abderrazak (@Nadege_RTFrance) September 12, 2020«Il ne faut jamais laisser tomber, il faut absolument montrer qu'on n'est toujours pas contents », affirme une manifestante au micro de RT France.
«Depuis la crise des Gilets jaunes, il aurait dû y avoir un référendum populaire [...] c'est donc un déni de démocratie pur», proteste un autre Gilet jaune.
A Colmar, entre 100 et 150 Gilets jaunes ont posé à l'aide d'une échelle un grand masque jaune sur le visage de la Statue de la liberté, une réplique installée sur un rond-point à l'entrée de la ville.
A #Colmar, une bonne centaine de #giletsjaunes sont réunis depuis 13h30 au pied de la Statue de la Liberté, équipée pour l'occasion d'un #masque jaune pic.twitter.com/I397BAEIEm
— Journal L'Alsace (@lalsace) September 12, 2020Dans le centre de Toulouse, plusieurs centaines de Gilets jaunes étaient au rendez-vous malgré l'interdiction de manifester pour raison sanitaire. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène, tout comme à Lyon où la manifestation était aussi interdite.
Premiers heurts à la manifestation des #giletsjaunes a #Toulouse, entre les manifestants, pris en étau à Jean Jaurès, et les policiers. Un homme a été interpellé devant le bar Les Américains. pic.twitter.com/Z2NIYdkADI
— La Dépêche 31 (@ladepeche31) September 12, 2020Sur son compte Twitter, la préfecture de police a diffusé une vidéo dans laquelle on voit des riverains saluer l'action des policiers Brav.
#12Septembre | L'action des policiers BRAV (Brigade de Répression de l'Action Violente) de la @prefpolice saluée par les riverains. pic.twitter.com/XgHXsIkwtE
— Préfecture de Police (@prefpolice) September 12, 2020
Des appels à manifester ont été lancés par des Gilets jaunes dans plusieurs villes de France ce 12 septembre. Le but : donner une nouvelle impulsion au mouvement. A Paris, plusieurs rassemblements sont ainsi prévus mais certains ont été interdits par la préfecture au vu «des risques des troubles à l'ordre public». Deux cortèges, déclarés, ont en revanche été autorisés à défiler : l'un au départ de la place de la Bourse, au centre de la capitale ; l'autre au départ de la place Wagram, à l'ouest.
Le secteur des Champs-Elysées, point d'orgue de nombreux actes des mobilisations de Gilets jaunes, fait partie des secteurs formellement prohibés.
De source policière, contactée par l'AFP, 4 000 à 5 000 manifestants sont attendus à Paris, dont 1 000 personnes potentiellement violentes. Dans le reste de la France, des mobilisations sont prévues notamment à Marseille, Toulouse, Lyon, Lille, Nantes, Nice, Bordeaux et Strasbourg.