Sur fond de tensions avec la Chine, Parly se rend en Inde pour une démonstration du Rafale

- Avec AFP

Sur fond de tensions avec la Chine, Parly se rend en Inde pour une démonstration du Rafale© Prakash SINGH Source: AFP
Florence Parly et son homologue indien Rajnath Singh à Ambala, en Inde, le 10 septembre.
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Visite diplomatique ou visite commerciale au nom de l'industrie militaire française ? Florence Parly se rend en Inde pour une visite éclair alors que les tensions entre New Delhi et Pékin se sont accrues au cours de l'été.

La ministre français des Armées Florence Parly est en Inde, ce 10 septembre, pour une visite éclair censée promouvoir l'industrie militaire hexagonale, sur fond de vives tensions entre l'Inde et la Chine.

Visite diplomatique, stratégique ou commerciale ? Un peu des trois, même si le programme tourne autour d'une cérémonie de remise de cinq avions de chasse Rafale, livrés au début de l'été dans le cadre d'une commande de 36 appareils.

Cette troisième visite de Florence Parly en Inde, qui doit intégrer le Conseil de sécurité de l'ONU en 2021, sera l'occasion de renforcer le partenariat stratégique entre les deux pays.

La présence de Florence Parly à Ambala «reflète la force du partenariat de Défense France-Inde. L'arrivée des Rafale dans l'armée de l'air indienne est un moment très important pour l'Inde», a tweeté le ministre indien de la Défense Rajnath Singh.

L'expansionnisme chinois en butte au géant indien

Le géant d'Asie du Sud, premier client de la France depuis 10 ans avec plus de 13 milliards d'euros de commandes, entretient des relations tendues avec ses voisins pakistanais et chinois tout en se rapprochant, ces dernières années, de l'Australie et des Etats-Unis pour contrer l'expansionnisme chinois. 

Des litiges frontaliers anciens opposent Inde et Chine, attisés mi-juin par un choc militaire rarissime à plus de 4 000 mètres d'altitude, au Ladakh (nord de l'Inde). L'affrontement a fait un nombre inconnu de victimes côté chinois et 20 morts côté indien. Le 8 septembre, les deux voisins s'accusent mutuellement de nouveaux tirs. 

Les Rafale ne sauraient peser de façon décisive face à la puissante armada chinoise, juge Manoj Joshi, un expert de l'Observer Research Foundation de New Delhi interrogé par l'AFP. «Mais il y a une signification politique. Ils vont remonter le moral des forces de défense du pays», estime-t-il, soulignant le soutien de l'opinion indienne concernant ce contrat. 

Côté français, l'enjeu est essentiellement industriel et commercial selon cette même source. Florence Parly a rencontré son homologue indien, mais doit aussi voir aussi le puissant et controversé Ajit Doval, conseiller à la sécurité nationale.

Florence Parly, VRP de l'industrie militaire française ?

Florence Parly, «extrêmement mobilisée sur le front des exportations» selon son entourage, se déplace avec tous les membres du groupement d'intérêt économique Rafale, dont Dassault, Safran, MBDA et Thalès. Car l'Inde est engagée dans un vaste plan de modernisation de ses équipements militaires vieillissants à hauteur de 130 milliards de dollars. Elle a besoin d'avions, mais aussi de sous-marins, de navires de combat, d'armes, de drones, de cyberdéfense... Elle a acheté des hélicoptères aux Etats-Unis, des fusils à Israël et le système de défense antiaérienne russe S-400.

Dassault espère, selon l'AFP, remporter de futurs appels d'offres pour 110 Rafale pour l'aviation indienne et 57 pour la marine. Une démarche commerciale assumée par l'hôtel de Brienne : «La ministre se déplace aussi pour assurer le maintien de l'outil de production national en matière de défense», a ainsi expliqué le cabinet de Florence Parly à l'AFP.

La ministre des Armées et ses accompagnants assistent donc à une démonstration de l'avion de chasse français en milieu de matinée sur la base aérienne d'Ambala, dans l'extrême-nord du pays, aux confins du Pakistan, du Cachemire et de la Chine. Avec des pilotes indiens aux commandes.

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